CAN, Jour 2 : sale temps pour les favoris
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Triple vainqueur de la compétition, en 1980, 1994 et 2013, le Nigéria ne devait faire qu’une bouchée de ce petit poucet qu’est la Guinée Equatoriale, pourtant finaliste chez elle en 2012 face à la Zambie. Dans un match lent et ennuyeux, parfait pour une bonne sieste en ce milieu d’après-midi de dimanche, c’est pourtant les guinéens qui perturbent ce demi-sommeil en plantant ce but à la 36ème par Iban Salvador. Et là, on se dit qu’on tient peut-être quelque chose, un petit frisson, une de ces surprises qui font le sel de cette compétition africaine. Sauf que Victor Oshimen n’a pas été d’accord, en rétablissant l’équilibre deux minutes plus tard sur un caviar d’Ademola Lookman qui va littéralement déposer le ballon sur la tête de la star du Napoli. Une égalisation heureuse, puis plus rien. Ou plutôt si, un festival de loupés de la part des Nigérians, avec une palme particulière pour leur vedette masquée qui va très tôt lancer le festival des vendanges. A l’arrivée, un match nul heureux pour la Guinée Equatoriale, une gueule de bois pour le Nigéria, et la sensation que les supposées petites équipes vont bousculer les cadors proclamés de cette CAN 2023.
L’exploit du Mozambique
Et devinez quoi ? C’est exactement ce qui a failli arriver deux heures plus tard, quand un penalty heureux dans les dernières minutes du match a permis à l’Egypte de sauver la face, la sienne en l’occurrence, contre un Mozambique qui menait 2-1 jusque-là.
Un septuple champion d’Afrique qui perd contre une équipe qui n’a réalisé que deux nuls en quatre participations en phase finale de CAN (1986, 1996, 1998 et 2010 ), voilà qui aurait fait mauvais effet : sauf qu’une Egypte moyenne et un Mohamed Salah transparent, face à des Mozambicains lucides, efficaces et solides derrière, qui vont planter deux pions en trois minutes (Witi, 55ème et Bauque 58ème), nous ont très vite laissé penser qu’on tenait là le premier exploit de cette compétition. A tort, car une Egypte blessée en CAN, est généralement une Egypte qui ne lâche rien, jusqu’à provoquer cette faute dans la surface dans le temps additionnel, et doucher nos espoirs de voir ces Pharaons arrogants tomber enfin contre bien plus petit qu’eux. Et là encore, une équipe modeste a bien bousculé un cador proclamé de cette CAN.
Un Cap-Vert, envers et contre tous
Et envers surtout contre tous les pronostics qui les donnaient perdants face à l’ogre ghanéen. Qu’ils vont bousculer d’entrée et surprendre par un premier but dès le premier quart d’heure passé, avant de gérer le rythme du match et tenir pendant près des quarante minutes et l’égalisation ghanéenne d’un coup de boule de leur joueur du Fenerbahce, Alexandre Djiku. On s’enflamme pour ce match enlevé qui nous fait très vite oublier le clasico espagnol a sens unique facilement remporté par le Real face au Barça en finale de Supercoupe. On râle un peu quand ce même Ghana plante un second but finalement annulé pour un hors-jeu de position (où une main offensive au préalable, on ne saura jamais), et on exulte, et les Cap-verdiens aussi, quand ces derniers mettent ce second but en toute fin de match, qui vient définitivement prouver que les supposées petites équipes vont bien faire la nique au favori pendant cette CAN.
Nous sommes prévenus pour ce Maroc-Tanzanie de mercredi prochain.
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