CAN 2023 : les Fennecs font grise mine

Il y a vraisemblablement deux équipes d’Algérie présentes à cette Coupe d’Afrique des Nations : une première, conquérante, technique, physique, verticale, qui a délivré une masterclass en 1ère mi-temps face à des angolais dépassés dans tous les compartiments de jeu.
Puis une seconde, lente, empruntée, maladroite et définitivement inoffensive en attaque, qui a permis aux même angolais de reprendre du poil de la bête au fil des minutes, d’égaliser sur un joli péno de Mabululu à la 68ème minute, puis de se montrer plus menaçante et dangereuse que des Fennecs complètement dépassés.
Un nul heureux
Alors qu’ils ont rapidement mené au score par Bounedjah (18ème), les algériens décrochent finalement un nul heureux, incapables qu’ils ont été de tuer un match largement à leur portée. En première mi-temps en tout cas. D’où la question à 1 million de dinars : à laquelle des versions de l’équipe algérienne auront nous droit tout au long de cette compétition ?
La première à tous les attributs d’un favori sans contestation possible. Les noms font peur : Attal, Mandi, Bensebbaini, Bentaleb, Bennacer, Bellaili, Bounedjah et la super-star, transparente ce soir, Ryad Mahrez, que des cadors à leurs postes qui performent dans les meilleurs clubs européens actuels (voire saoudiens pour ce dernier).
La seconde passera à peine les phases de poule, et encore, parce que cette CAN à 24 permet aussi aux 4 meilleurs 3èmes d’aller au tour suivant.
La clé résidera certainement dans la fraicheur physique et la récupération, tant les Fennecs n’ont pas résisté à la météo ambiante : ils se sont totalement écroulés dès la reprise, et c’est également l’un des enseignements de ces premiers matchs de la compétition.
Mahrez peu inspiré
Les parmi-favoris seront inspirés de boucler l’affaire, en étant cliniques dans la finition, dès les 30-45 minutes de match, au risque de laisser un poumon et des points tout le long de la compétition : et plus encore, que les stars assument enfin leurs rôles de leaders en tirant leur équipe vers le haut. Parce que contrairement à Mahrez ce soir, Salah (Egypte), Oshimen (Nigéria) et les frères Ayew (Ghana), seuls Seko Fofana (Côte d’Ivoire) et Mané (Sénégal) ont, jusque-là, tenu leur rang.
En attendant, l’Algérie a donc déçu pour son entrée dans la compétition, montré de nombreuses failles défensives (notamment dans le repli et le placement des centraux), et peu d’imagination dans l’animation devant. Celle de la seconde mi-temps, bien sûr…
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