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18.01.2024 à 22 H 41 • Mis à jour le 18.01.2024 à 22 H 44
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Médias

Affaire BFM TV: Le Franco-marocain Rachid M’barki reconnait avoir été payé pour des sujets orientés

Rachid M’barki, présentateur franco-marocain BFM TV. Crédit: MAXPPP
Selon des révélations faites ce jeudi par la presse française, l'ancien présentateur de BFM TV, Rachid M'barki, installé aujourd'hui au Maroc, reconnait avoir reçu des sommes d'argent en échange de la possibilité de modifier ses sujets.

De nouvelles informations concernant l'affaire Rachid M'barki en France viennent d'être révélées ce 18 janvier. Le journal français Le Parisien, réputé proche des services de police de la capitale parisienne, révèlent les détails de l'audition de l'ancien présentateur de BFM TV, dans le cadre de l'enquête ouverte sur des soupçons d'ingérence dans la chaîne de télévision, de la part de pays étrangers, comme le Maroc. Dans ce contexte, le Franco-marocain Rachid M'barki a été mis en examen « corruption passive » et « abus de confiance ».


Ainsi, apprend-on du Parisien, M'barki a reconnu avoir été payé pour diffuser des sujets orientés dans ses journaux sur BFM TV. « Il m’est arrivé de recevoir des sommes d’argent (…) Oui je reconnais les faits de corruption passive », a-t-il indiqué, comme rapporté par le quotidien français, citant ses propos lors de sa garde à vue à la brigade de répression de la délinquance économique à Paris. Ce qui contredit fortement ce qu'il a pu déclarer lors de son audition à l'Assemblée nationale. Il y avait réfuté avoir été rétribué pour des sujets ayant lien avec le royaume.


Pour rappel, mis en examen le 19 décembre dernier pour les soupçons d'ingérence, M'barki s'est installé ces derniers mois au Maroc, officiant en tant que présentateur à Radio Atlantic. De plus, comme nous le révélions précédemment, il est également entré dans le capital, aux côtés de son épouse, de la boite Public Privé Consulting (Lire notre article ici).


Un lobbyiste-éditeur

Dans ce que révèle Le Parisien, on indique que des messages compromettants ont été retrouvés dans le téléphone du lobbyiste Jean-Pierre Duthion. Cet homme est présenté comme avoir orienté les différents sujets de Rachid M'barki. D'après les messages échanges, le lobbyiste intervenait régulièrement pour corriger les textes de M'barki, qu'il devait par la suite lire sur son prompteur. Parmi les sujets en question : celui portant sur le Sahara occidental, et la position de l'Espagne.


« Deux versions du prompteur ont été retrouvées sur le téléphone du lobbyiste. Dans l’une d’elles, le terme controversé « Sahara marocain » est utilisé et celui de « Sahara occidental », plus couramment utilisé, supprimé. C’est bien la première version qui sera lue à l’antenne par M’Barki », écrit Le Parisien.


D'autres messages indiquent par ailleurs que Rachid M'barki faisait en sorte d'avoir la voie libre pour pouvoir faire passer ses sujets orientés : « L’ami on peut reporter à demain ? Le rédacteur en chef ce soir est un peu zélé, je ne voudrais pas que ça crée un problème… », écrira-t-il au lobbyiste. « À ses yeux, les demandes de modifications formulées par le lobbyiste ont toujours paru légitimes », relève le quotidien parisien.

Le RIB marocain de M'barki chez le lobbysite

Allant plus loin, les enquêteurs français ont également découvert le RIB du compte bancaire marocain de Rachid M'barki dans le téléphone du lobbyiste Duthion. De plus, on souligne aussi l'existence de la trace d'un virement bancaire de 2 000 euros à l'adresse de l'ancien présentateur de BFM TV.


Ce sont ces éléments qui ont poussé Rachid M'barki à passer aux aveux. Il affirmera ensuite que ce n'était pour les brèves qu'il passait, mais pour le remercier, ajoutant qu'il recevait également des billets de banque de la main du lobbyiste Jean-Pierre Duthion. Il avouera également avoir accepté ces sommes d'argent par faiblesse. «  C’est une entorse, même un coup de canif à la déontologie du journaliste », poursuit-il. Au total, il mentionne une rétribution allant jusqu'à 8 000 euros.


La suite, on la connaîtra : Rachid M'barki est désormais au Maroc, présentateur à Atlantic Radio du groupe Eco-Medias. Au sujet de son affaire française, l'intéressé refuse de s'exprimer, déclinant les demandes de journalistes marocains, comme cela a pu être le cas pour Le Desk. 

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