Les États-Unis frappent les sites nucléaires iraniens de Fordo, Natanz et Ispahan

Dans la nuit du 21 au 22 juin, les États-Unis ont lancé une offensive aérienne d’envergure contre trois des principaux sites nucléaires de la République islamique d’Iran : Fordo, Natanz et Ispahan. L’annonce, faite par le président Donald Trump lui-même dans un communiqué solennel, a été confirmée dans la foulée par plusieurs sources militaires américaines. L’entrée en scène des États-Unis répond à un plan d’ensemble coordonné avec Israël, visant à détruire à la fois les capacités de riposte (défenses et missiles) et les infrastructures nucléaires.
« Nous avons mené à bien une attaque très réussie sur les trois sites nucléaires en Iran », a déclaré Trump, précisant que « Fordo a reçu une pleine charge de bombes ». Il a également affirmé que l’ensemble des avions impliqués dans l’opération avaient quitté l’espace aérien iranien, sans subir de pertes. Des médias iraniens confirment également des attaques sur les sites nucléaires d’Ispahan et Natanz. Israël a relevé son niveau d’alerte après l’attaque américaine sur l’Iran.
Une campagne coordonnée avec Israël
La déclaration de Donald Trump confirme que cette opération militaire marque une implication directe des États-Unis dans la campagne militaire menée depuis plus d'une semaine par Israël contre les infrastructures nucléaires iraniennes. L’objectif affiché est de décapiter le programme nucléaire iranien, dans ce que des analystes américains qualifient de « pari risqué », susceptible de provoquer une escalade régionale majeure.
Selon des sources du Pentagone, l’intervention a mobilisé des bombardiers furtifs B-2 Spirit équipés de bombes à pénétration massive GBU-57, spécifiquement conçues pour frapper des installations souterraines profondément enterrées. L’usage des bombardiers furtifs américains B-2, seuls capables de transporter les bombes ultra-pénétrantes GBU-57 de 13 500 kg, est souligné comme déterminant dans la frappe sur Fordo. Ce site est l’un des plus fortifiés au monde, enfoui profondément dans la montagne et conçu pour résister aux frappes conventionnelles. Les forces israéliennes n’ont pas la capacité technique d’atteindre ce type de cible sans l’appui américain. Les avions bombardiers B-2 ont décollé d’une base aux Etats-Unis en direction de l’ouest, au-dessus du Pacifique, avaient rapporté plus tôt le New York Times et des sites de suivi de vols.
Les frappes américaines viennent prolonger et amplifier une campagne militaire initiée plus tôt ce mois-ci par Israël, visant à neutraliser les capacités nucléaires de l’Iran. Depuis plusieurs jours, des installations sensibles avaient été visées par des frappes israéliennes répétées, notamment à Natanz, Fordo et dans la région d’Ispahan. La participation américaine à cette campagne signe un tournant majeur dans l’implication directe de Washington dans le dossier nucléaire iranien.
Aucune percée diplomatique
Cette attaque, préparée depuis plusieurs semaines, intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes. Malgré les efforts déployés à Genève par certains partenaires européens pour relancer le dialogue avec Téhéran, aucune percée diplomatique n’avait été obtenue. L’ultimatum posé par l’administration Trump début juin, intimant à l’Iran de suspendre immédiatement son programme nucléaire sous peine de représailles, était resté lettre morte. L’attaque a donc été perçue par certains analystes comme une mise en œuvre anticipée d’une menace déjà brandie.
La réaction iranienne n’a pas tardé. Bien que les autorités de Téhéran n’aient pas encore confirmé l’étendue des dégâts, des sources militaires iraniennes ont évoqué des explosions près des sites de Natanz et Fordo, tout en assurant que les systèmes de défense avaient été activés. Sur les réseaux sociaux, des images montrant des détonations dans les régions ciblées ont circulé dans la nuit, confirmant indirectement l’ampleur des frappes.
L’intervention américaine a immédiatement suscité une avalanche de réactions à l’international. En Israël, l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a salué une action « courageuse et nécessaire », renforçant selon lui la sécurité de l’État hébreu face à la menace nucléaire iranienne. Aux États-Unis, le Congrès s’est montré divisé. Si les soutiens républicains du président ont applaudi l’opération, certains élus démocrates ont critiqué une action entreprise sans autorisation préalable du législatif, qualifiant l’opération de « décision unilatérale dangereuse ».
Inquiétudes en Europe
Les capitales européennes, de leur côté, ont exprimé leur inquiétude. À Paris comme à Berlin, les chancelleries ont appelé à « une désescalade immédiate » et à un retour aux mécanismes de négociation. La Russie et la Chine ont condamné l’action américaine, appelant à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, craignant un embrasement régional incontrôlable.
De nombreuses voix s’élèvent désormais pour alerter sur les conséquences de cette frappe. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a mis en garde contre les risques pour la sécurité nucléaire en cas de dommages aux installations sensibles. L’Iran, qui n’a pas encore officiellement riposté, pourrait choisir d’activer ses réseaux régionaux, notamment via ses alliés houthis au Yémen ou les groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie.
Ce nouvel épisode, particulièrement grave, fait redouter une spirale incontrôlable. En s’engageant militairement contre des infrastructures clés du programme nucléaire iranien, les États-Unis ont franchi un seuil. Reste à savoir si cette démonstration de force servira de levier pour une reprise des négociations, ou si elle précipitera un cycle de représailles. Dans les heures qui viennent, tous les regards se tournent vers Téhéran et ses choix stratégiques.
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