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27.10.2022 à 16 H 51 • Mis à jour le 27.10.2022 à 16 H 51 • Temps de lecture : 2 minutes
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Paléontologie Des vertèbres de baleines primitives étudiées par des chercheurs à Casablanca

Les fossiles de baleines disparues, Antaecetus aithai (A.aithai) et Platyosphys aithai (P.aithai), découverts récemment en Afrique, ont été étudiés par des chercheurs à la faculté des sciences de Aïn-Chock à Casablanca. Les détails

Un ancien genre de baleine récemment décrit au Maroc, vivait il y a environ 40 millions d'années et avait probablement des habitudes de nage et d'alimentation semblables à celles des lamantins, expliquent deux chercheurs de la faculté des sciences de Aïn-Chock de l'université Hassan II de Casablanca : Philip Gingerich, professeur en paléontologie et Samir Zouhri, chef de département de géologie à la même faculté. Il s’agit des espèces Antaecetus aithai (A.aithai) et Platyosphys aithai (P.aithai).


Pachycetus paulsonii, Pachycetus wardii et Antaecetus aithai (A.aithai) sont des baleines fossiles disparues après l’Eocène (deuxième époque du Paléogène), trouvées respectivement en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique. Les trois sont placées dans la nouvelle sous-famille Basilosauridae Pachycetinae, dont l'intervalle temporel s'étend sur environ 41 à 34 millions d'années avant le présent.


Antaecetus aithai est un nouveau genre connu d'Égypte et du Maroc, et le seul identifié à partir d'un squelette postcrânien. D'ailleurs, des restes de cette espèce ont été trouvées dans la nouvelle localité d'El Briej, à 35 kilomètres de Gueran, dans le Sahara, au sud-est de Boujdour.



Crâne et thorax d'Antaecetus aithai. Crédit: Gingerich et Zouhir



Les mesures des vertèbres d'Antaecetus aithai ont été réalisées à la Faculté des Sciences Ain Chock, à Casablanca. A.aithai est plus petite que Pachycetus et ses dents sont plus fines. Les prémolaires supérieures se distinguent par la présence de deux cuspides accessoires, au lieu de trois.


Quant à l’espèce Platyosphys aithai, elle a été nommée par Philip Gingerich et Samir Zouhri, pour une série de vertèbres thoraciques provenant de Gueran. P. aithai est placée dans un nouveau genre Antaecetus.


La plupart des vertèbres thoraciques de Pachycetus et d'Antaecetus ont des centra qui s'élargissent de l'avant vers l'arrière. Les vertèbres thoraciques antérieurs ont des surfaces rugueuses pour l'articulation avec la tête des côtes - plutôt que des facettes synoviales - des côtés antérieur et postérieur du centre. Au milieu de la série thoracique, il y a une dépression capitulaire antérieure, mais aucune à l'extrémité postérieure du centre, expliquent les chercheurs.



Squelette partiel d'Antaecetus aithai, tel que collecté et conservé dans trois blocs de sédiments. Crédit: Zouhri et Gingerich



Certains thoraciques moyens ont une diapophyse mince qui se projette à partir du centrum pour s’articuler avec un tubercule de côte. La diapophyse est perdue sur les thoraciques postérieurs, et les articulations des côtes sont des dépressions capitulaires ouvertes sur une surface parapophysaire projetante, poursuivent-ils.


Les vertèbres lombaires connues d'Antaecetus aithai sont rarement complètes, mais la plupart montrent les processus transversaux antéro-rétériorellement longs et robustes qui s'étendent pratiquement sur toute la longueur du centrum et qui sont caractéristiques de Pachycetus et Antaecetus, fait-on savoir.


Les chercheurs Gingerich et Zouhri concluent que les pachycétines étaient probablement des nageurs sirènes, lents qui se nourrissaient dans la zone néritique (partie de l'océan qui s'étend à partir du niveau de la marée basse jusqu'au bord du plateau continental), peu profonde des mers côtières, s'élevant à la surface lorsque cela était nécessaire.

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