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02.12.2023 à 23 H 01 • Mis à jour le 02.12.2023 à 23 H 23 • Temps de lecture : 4 minutes
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Cinéma « La mère de tous les mensonges » d’Asmae El Moudir décroche l’Etoile d’Or de la 20ème édition du FIFM

C'est une première dans l'histoire du Festival International du Film de Marrakech. L'Etoile d'Or de cette 20ème édition est revenue à un documentaire marocain, « La mère de tous les mensonges » d'Asmae El Moudir

Le Grand Prix "Etoile d'Or" de la 20ème édition du Festival International du Film de Marrakech, placée sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, a été attribué au film documentaire « La mère de tous les mensonges » de la réalisatrice marocaine Asmae El Moudir, a annoncé le Jury de la compétition officielle lors de la cérémonie de clôture qui s'est déroulée, samedi soir au somptueux Palais des Congrès de la cité ocre.


L'Etoile d'Or revient ainsi pour la première fois dans l'histoire du festival à un film marocain.


Ce long-métrage de 96 minutes relate une histoire réelle de la cinéaste, qui se rend chez ses parents à Casablanca pour les aider à déménager. Alors qu'elle commence à trier toutes les affaires de son enfance, elle trouve une photo qui deviendra le point de départ d'une enquête dans laquelle elle s'interroge sur tous les petits mensonges que raconte sa famille, explorant ainsi petit à petit les souvenirs de son quartier et de son pays.


Inspirée par les émeutes du pain qui ont eu lieu à Casablanca, la ville natale d'El Moudir en 1981, l'œuvre utilise une réplique du quartier où cela s'est produit et des figurines pour explorer le traumatisme durable de l'événement.


Le film a fait sa première mondiale à Cannes cette année, où il a partagé le prix Golden Eye du meilleur documentaire avec « Four Daughters » du cinéaste tunisien Kaouther Ben Hania.


Le Maroc a depuis soumis l'œuvre comme candidat pour le prix du meilleur film international à la 96ème cérémonie des Oscars.


Cette cérémonie de clôture a été également marquée par la remise du Prix du Jury décerné ex-aequo aux films « Les Meutes » de Kamal Lazraq (Maroc) et « Bye Bye Tibériade » de Lina Soualem (Palestine).


Pour ce qui est du Prix de la mise en scène, il est revenu à la réalisatrice sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, pour son film « Banel &  Adama », alors que celui de l’interprétation féminine a été remporté par Asja Zara Lagumdzija pour son rôle dans « Excursion » de Una Gunjak (Bosnie).


Quant au Prix d’interprétation masculine, il a été décroché par l’acteur turc Doga Karakas pour son rôle dans « Dormitory » de Nehir Tuna.


A cette occasion, la présidente du jury, l’actrice et productrice américaine, Jessica Chastain, a souligné que « le pouvoir de raconter une histoire nous a rappelé à toutes et à tous les raisons pour lesquelles nous avons choisi de nous consacrer à l’art », ajoutant que « cette génération de cinéastes se confronte au récit de manière audacieuse et sincère ».


Ces réalisateurs examinent leur héritage et se demandent ce qu’ils vont faire avec, a-t-elle poursuivi, notant que « si tel est l’avenir du cinéma, le monde est entre d’excellentes mains ».


Présidé par Jessica Chastain, le jury de cette 20e édition est composé de l’actrice iranienne Zar Amir, la comédienne française Camille Cottin, l’acteur et réalisateur australien Joel Edgerton, la réalisatrice britannique Joanna Hogg, la réalisatrice américaine Dee Rees, le réalisateur suédo-égyptien Tarek Saleh, l’acteur suédois Alexander Skarsgård et l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani.


Les membres du jury ont visionné 14 films dans le cadre de la compétition officielle, parmi lesquels 10 sont des premiers longs métrages et 8 sont signés par des réalisatrices.


Cette édition a été marquée par une large palette de productions avec 75 films en provenance de 36 pays. Ces films ont été répartis en plusieurs sections, à savoir la Compétition officielle, les Séances de gala, les Séances spéciales, le 11e continent, le Panorama du cinéma marocain, les séances Jeune Public et les films projetés dans le cadre des hommages.


Ce festival a également été un moment de débat et d’échange avec un large éventail d'invités de renom, et ce dans le cadre du programme In Conversation with …, l'un des rendez-vous les plus attendus du festival pour des échanges intenses et passionnants.


Le Festival international du film de Marrakech a organisé aussi la 6ème édition des Ateliers de l'Atlas, un programme de soutien aux jeunes cinéastes d'Afrique et du Moyen-Orient porteurs de projets en développement et de films en postproduction.


Par ailleurs, des enfants de la province d'Al Haouz, secouée par le séisme du 8 septembre, ont été conviés, à l'occasion de la 20è édition du Festival, à assister aux projections de la section Jeune public, une initiative visant à consacrer le rôle du Festival dans la promotion du 7ème art auprès des jeunes.


Palmarès de la 20ème édition du Festival International du Film de Marrakech :
Grand Prix Etoile d’Or : « La mère de tous les mensonges » ("The Mother of All Lies) de sa réalisatrice marocaine Asmae El Moudir.
Prix du Jury : Ex-aequo aux films « Les Meutes » de Kamal Lazraq (Maroc) et « Bye Bye Tibériade » de Lina Soualem (Palestine).
Prix de la mise en scène : La réalisatrice sénégalaise Ramata-Toulaye Sy pour son film « Banel &  Adama ».
Prix de l’interprétation féminine : Asja Zara Lagumdzija pour son rôle dans « Excursion » de Una Gunjak (Bosnie).
Prix de l’interprétation masculine : Doga Karakas pour son rôle dans « Dormitory » de Nehir Tuna (Turquie).

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