
Parution L’écrivain algérien Kamel Daoud exalte la Tunisie post-révolutionnaire
Le livre du journaliste et écrivain algérien, Kamel Daoud Je rêve d'être Tunisien est en train de se tailler un joli succès de librairie à la Foire Internationale du Livre de Tunis, rapporte le magazine Leaders. Son titre reprend celui de son premier article sur la révolution.
Edité par Ceres, le recueil rassemble les textes « tunisiens » de Kamel Daoud, vingt huit textes consacrés à la révolution du Jasmin, rédigés entre le jeudi 16 décembre 2010, soit un jour avant la mort de Mohamed Bouazizi et le jeudi 1er décembre 2016, associés à une sélection de ses plus fortes chroniques où l’on croisera l’homme, l’écrivain, l’observateur intransigeant de notre monde.
« Le regard est acéré, le style est puissant. Ils inventent des instantanés de pensées qui alternent doutes, éblouissements et critiques radicales. Tour à tour, l’auteur interroge la liberté, la démocratie, Dieu, la poésie, l’Occident, la nuit, le jour, la chair, l’esprit, la mer et le soleil. Il interroge la Tunisie », écrit son éditeur dans la présentation de l’ouvrage.
Il ne confesse pas le simple attachement à un pays, il exprime d’abord une adhésion, politique et sentimentale, à un événement inouï : « un pays arabe enfin libre ».
Moment inaugural et pierre de touche, la Tunisie est pour Daoud cette possibilité d’une vie après le soulèvement, de raison après le tumulte, d’accord après le désordre. Elle prouve qu’il y a, au-delà des éternels commencements, une issue.
Je rêve d’être tunisien est aussi un appel et une exigence : il revient aux Tunisiens d’être ce qu’ils sont. De tenir. De ne pas briser le rêve. Idéalisme ? Oui, préférable au fatalisme, rétorque Kamel Daoud.
« Livre vivifiant, il est pour les Tunisiens, le meilleur antidote au pessimisme ambiant. Il arrive à point nommé et alors que leur moral est au plus bas pour leur rappeler qu'ils ne sont pas les plus malheureux de la terre qu'il existe même des gens qui les envient, malgré tout, qui prient le bon dieu pour qu'ils tiennent bon », commente Leaders, parce qu'ils représentent « la dernière chance pour les peuples arabes qui aspirent à la démocratie et à la liberté » et le dernier lieu « où se dessine la solution au terrible malaise d'être arabe ».
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite
