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06.12.2023 à 18 H 39 • Mis à jour le 07.12.2023 à 00 H 08 • Temps de lecture : 3 minutes
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L’Anthologie de la musique andalouse du Maroc s’expose en vue de son inscription au patrimoine immatériel de l’humanité

L'Association des amateurs de la musique andalouse du Maroc a dévoilé ce mercredi l'Anthologie de la musique andalouse du Maroc, Al'ala. Un travail colossal s'étalant sur plus de trois années a mobilisé sept orchestres représentatifs des différents styles et régions actuels, une vingtaine de mounchidines, et une centaine de musiciens. L'objectif de cette initiative est la préservation de ce patrimoine culturel national

L’Anthologie de la musique andalouse du Maroc, Al'ala, a été présentée ce 6 décembre 2023 à la Galerie de l'immobilier Prestigia Anfa de Casablanca. Cette initiative, menée par l’Association des amateurs de la musique andalouse du Maroc (AAMAM) avec le soutien du mécène et grand amateur d'art, Anas Sefrioui, constitue un effort important dans la préservation de cette composante importante du patrimoine immatériel du Royaume.


S’inscrivant pleinement dans la dynamique de sauvegarde et de partage de la culture en général, et du patrimoine immatériel en particulier, initiée par le roi Mohammed VI, cette anthologie est portée par l’amour des participants à ce projet pour l’art d’Al'ala, ainsi que  par « leur volonté de préserver ainsi que de mettre en lumière la beauté et la richesse uniques de cet art en le rendant accessible à tous. Un patrimoine qui a traversé les siècles, mais qui véhicule des messages et des valeurs qui transcendent les civilisations et les époques  », fait savoir l’association dans un communiqué.


6 000 pages à la disposition de tous

Le travail énorme qui s’est étalé sur plus de trois années a permis le regroupement de plus de 130 heures d'enregistrement d'une qualité exceptionnelle, mais aussi d’accompagner cela, pour la première fois, d'une double notation en arabe et en translittération universelle, lui offrant une accessibilité mondiale. Une application novatrice permet également la synchronisation des paroles et des tartines pendant l'écoute. En recourant à cet outil, précise l’AAMAM, l’initiative non seulement crée un pont entre tradition et technologie, mais ouvre aussi la voie vers l'universalité pour ce genre musical.



En accompagnant cette anthologie de l'entièreté des paroles ainsi que de la transcription en arabe et en alphabet latin de l'ensemble du corpus d’Al’ala connu à ce jour, réalisée par des musiciens et chefs d'orchestre ce qui correspond à quelque 6 000 pages, l’AAMAM rend ainsi accessible cet art à tous les publics et musiciens au Maroc et ailleurs. C’est d’ailleurs l’un des principaux objectifs de ce projet, comme l’a souligné Anas Sefrioui : « Mon désir est que les jeunes, comme les moins jeunes, aient accès à cette musique aussi bien localement qu'internationalement, grâce à une Anthologie qui soit adaptée à l'ère du numérique ».


Une centaine de musiciens mobilisés

Afin de rendre compte de la diversité des styles actuels d’Al'ala, le Comité de pilotage de ce projet a sollicité les sept meilleurs chefs d'orchestre du Royaume originaires de différentes régions du Maroc pour interpréter une ou plusieurs nawbas en totalité. Ilso n tinvité 21 des meilleures voix féminines et masculines à les accompagner. Les 130 heures d'écoute enregistrées selon les plus hauts standards internationaux, réunissent pour la première fois la Mchalya Lakbira et les Tawachis Sabaã, les11Nawbas, plus la version originelle de la Nawba Ramla Al Mâya dite Raml Al Mâya Al Ghazalia ainsi que les deux Mizânes dits orphelins, à savoir le Qoddâm Jdid et le Qoddâm Bawakir Al Mâya.


Conscients de l'importance historique de cette anthologie et de la responsabilité qu'elle implique, et sur demande du comité de pilotage, les chefs d'orchestre ont précédé ces enregistrements par de longues préparations et recherches pour introduire les sana’s rares et corriger les textes. La liberté leur a aussi été donnée de réaliser leur prestation avec les fioritures et les ornementations qui définissent leur propre style.


« Cette anthologie a créé une communion artistique exceptionnelle qui lui donne un supplément d'âme », a déclaré le comité de pilotage, qui espère que « tous les amateurs et professionnels de musique de par le monde ainsi que tous les jeunes ayant la soif et la curiosité de découvrir cette musique, aient autant de plaisir à l'écouter, à lire ses paroles et à la jouer ».


Le comité mettra aussi cette anthologie à la disposition des écoles, de conservatoires et des centres d’apprentissage et orchestres internationaux, afin de « faire briller » cette musique et « lui donner sa place bien méritée au sein des musiques universelles ». Ce travail, par ailleurs, comme l’a fait savoir Sefrioui, vise à accélérer l’inscription d’Al’ala sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

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