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07.11.2015 à 20 H 59 • Mis à jour le 20.04.2021 à 14 H 16 • Temps de lecture : 2 minutes
Par

Parution Sansal ou l’islamophobe
de service

Vendu par les médias français comme le roman de la rentrée, 2084 se révèle un long pensum bourré de clichés.


Boualem Sansal. 66 ans. Habite à Boumerdès, ville universitaire côtière, à une cinquantaine de kilomètres d’Alger. Ex-ingénieur reconverti dans l’écriture. Sept ouvrages au compteur, publiés chez Gallimard. Une certaine gueule, soulignée par des cheveux longs, sel et poivre, ramassés en catogan. Caractéristique : son roman, 2084, la fin du monde, sorti en France, au mois d’août, s’est écoulé, depuis, à plus de 100 000 exemplaires. Je n’ai pas pu le finir. 274 pages de pur ennui. Trop abstrait, trop répétitif, dénué d’intrigue, désincarné. Les personnages, aussi nombreux que falots, n’impriment pas. D’autant que costumes et décors ne sont qu’esquissés.


Comment expliquer l’extraordinaire succès de ce roman ? Succès de librairie, mais également succès critique. Des semaines durant, le phénomène Sansal a squatté les plateaux télé et les studios radios hexagonaux. Un nombre incalculable d’articles – la plupart laudateurs, quelques-uns nuancés – lui ont été consacrés dans la presse établie ( Le Monde, L’Obs, L’Express, etc.). L’homme serait-il ce qu’on appelle dans le jargon un « bon client » ? Que nenni ! Dépourvu de charisme, il exprime, dans un français laborieux, une seule et même idée : le monde, le monde entier – le monde civilisé, s’entend –, court à sa perte, inconscient qu’il est du danger imminent qu’est l’islamisme djihadiste planétaire triomphant.


Dans la France du repli, celle d’après Charlie, de Marine Le Pen, d’Éric Zemmour et autre Finkielkraut, le propos ne pouvait que faire mouche. A noter que même le sulfureux mais indubitablement talentueux Houellebecq n’a pas hésité à adouber l’auteur Algérien. Par esprit de corps ?


2084_SANSALDonné favori des principaux prix de la rentrée (Goncourt, Renaudot, Médicis et Fémina), 2084 n’a obtenu que le Grand prix de l’Académie française et ce, en ex-aequo avec Les Prépondérants du Tunisien Hédi Kaddour, autre poulain « arabe » de Gallimard. Les médias peuvent caresser dans le sens du poil leurs consommateurs, les écrivains conséquents composant les jurys des grands prix n’en restent pas moins exigeants.



Que raconte 2084 ? Sur le modèle du 1984 de George Orwell, mais avec infiniment moins de talent, le récit post-apocalyptique décrit la vie dans un empire, l’Abistan, issue d’une guerre mondiale. Retranché dans sa capitale, Qodsabad, le prophète-tyran, Abi, règne au nom du cruel dieu Yölah, sur une vaste population littéralement décérébrée, dont un des rares plaisirs est la participation à d’impressionnantes fêtes rituelles de sacrifices collectifs d’animaux…


Toute ressemblance avec des faits ou des personnes ayant réellement existés ne saurait, en aucun cas, être pure coïncidence.

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