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22.05.2023 à 09 H 12 • Mis à jour le 25.05.2023 à 11 H 47 • Temps de lecture : 3 minutes
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Culture Un show et un débat pour clôturer la 8e édition du MOCA

Clap de fin pour la 8ème édition du Festival MOCA que la capitale du Royaume, Rabat, avait accueilli. Un partage et un brassage de cultures enrichissant émanant de différentes régions du continent africain ont été au rendez-vous

C'est par un show qui met en avant la richesse de la civilisation africaine que le Movement of Creative Africas (MOCA), a clôturé sa 8e édition. La dernière journée a été ponctuée par un débat et une réflexion sur les industries culturelles et créatrices (ICC) avec l'intervention de professionnels du domaine, et le MOCA Show, qui a clôt en apothéose ce grand événement culturel.


Dans une belle ambiance, de grands artistes marocains et africains ont fait le show sur la scène du théâtre Mohammed V de Rabat.


Un partage et un brassage de cultures enrichissant émanant de différentes régions du continent africain. Car avant ces dernières prestations, le débat lors des différents panels sur la thématique des ICC était de haut niveau à la Villa des arts. Des thématiques qui témoignent de la nécessité de promouvoir le secteur ont été débattues, comme l’impact des ICC en Afrique et dans le monde, l’élaboration de politiques culturelles durables, la propriété intellectuelle, l’accès aux marchés par la création africaine, la monétisation de la créativité, et l’investissement dans les ICC.


Dans un communiqué, Jean-Pierre Elong Mbassi, Secrétaire général de CGLU Afrique et Président du comité d’organisation des Capitales africaines de la culture, insiste sur le travail à accomplir par une approche écosystémique de la culture. L’intérêt de construire un écosystème favorable serait de garantir la survie des créateurs dans les 4 à 5 premières années.


Pour lui, les initiatives des artistes qui ne sont pas minimes et témoignent de grandes créativités, restent néanmoins isolées face au manque d’accompagnement de la part des entrepreneurs, des agents de la communication et des spécialistes de la marque.


Il a été relevé que 10 milliards de dollars ont été investis dans la musique dans le monde et que ce chiffre n’est que de 75 millions en Afrique. Aussi, si les ICC contribuent par 5 % au PIB national, il n’en est que 1 % au Maroc. Et si l’on enlève la part de l’audiovisuel, il ne reste plus que 0,03 % pour les ICC.


Bientôt un label porté par la ville de Rabat ?

Dans le communiqué, Alain Bidjeck, le fondateur du MOCA, le festival de la créativité africaine placé sous le haut patronage du roi Mohammed VI, estime que cette édition était une réussite.


« Les partenaires se sont mobilisés et mis à disposition leurs services, leurs compétences, leur soutien, leurs réseaux pour que cet événement puisse se réaliser dans les meilleures conditions. Le plus important est de mettre en synergie des créateurs, des entrepreneurs de tout le continent et au-delà, pendant trois jours pour discuter, rencontrer des talents marocains et échanger sur les perspectives du métier ».


Il explique que la question des droits d’auteur a été soulevée pendant les think thank qui ont eu lieu le vendredi à la Fondation Hiba, où les sociétés de bureaux d’auteurs : le BNDA, le Bureau marocain des droits d’auteur ont poussé la réflexion, avec la Confédération des sociétés d’auteurs africains CISAC sur un potentiel label qui serait porté par la ville de Rabat et qui pourrait se déplacer dans d’autres territoires.


Les conférences avaient pris comme angle d’attaque la manière de développer les métiers made in Africa, soit, les productions africaines authentiques, mais aussi des créneaux tels que l’accompagnement, l’investissement, la monétisation des créativités.


Bidjeck a, pour conclure, relevé l'épineuse barrière des visas. Pour lui, la circulation des talents sur le continent est aujourd'hui limitée à cause des processus de demandes de visas, et que c'est regrettable à une époque où l'Afrique se veut unie.

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