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24.04.2025 à 15 H 14 • Mis à jour le 24.04.2025 à 15 H 15

Cosumar, pilier historique de la souveraineté alimentaire

Entre modernisation industrielle, transformation agricole et engagement écologique, la Compagnie sucrerie marocaine et de raffinage (Cosumar) poursuit sa mutation vers un modèle sucrier intégré, résilient et inclusif, au service de la souveraineté alimentaire du Maroc



En 2024, Cosumar a franchi un cap stratégique avec l’entrée en service de sa raffinerie de Sidi Bennour. D’une capacité de 500 000 tonnes par an, cette infrastructure de dernière génération a permis au groupe de porter sa capacité totale à 2,5 millions de tonnes de sucre blanc, consolidant ainsi sa position de leader sur le marché national et son rayonnement international. Reliée directement au port de Jorf Lasfar, la raffinerie bénéficie d’une logistique optimisée pour l’importation de sucre brut. L’impact a été immédiat : Cosumar a atteint une production record de 1,85 million de tonnes en 2024, dont 653 000 ont été exportées vers plus de 80 pays, soit une progression de 10 % par rapport à l’année précédente.


Une réponse structurée à la crise hydrique

Dans un pays confronté à une pression croissante sur ses ressources en eau, Cosumar a placé la gestion hydrique au cœur de son modèle agricole. Le groupe a généralisé les systèmes d’irrigation de précision, notamment le goutte-à-goutte, qui permet de réduire d’un quart la consommation d’eau par rapport aux méthodes traditionnelles. Ces dispositifs sont couplés à des capteurs intelligents mesurant l’humidité des sols en temps réel, ainsi qu’à des radars météorologiques anticipant les besoins hydriques des cultures.


En parallèle, le groupe soutient les efforts nationaux de dessalement. À l’échelle du pays, le Maroc dispose aujourd’hui de 16 stations de dessalement produisant 277 millions de mètres cubes d’eau par an, auxquelles s’ajoutent cinq nouvelles installations en cours de développement. La capacité totale atteindra ainsi 430 millions de mètres cubes dans les prochaines années, avec un objectif ambitieux de 1,7 milliard à l’horizon 2050.


Une agriculture numérique au service de la résilience

Cosumar mise sur l’agriculture 4.0 pour accompagner ses agriculteurs dans la modernisation de leurs pratiques. Grâce aux drones, il est désormais possible d’analyser jusqu’à 100 hectares par jour, contre seulement 20 auparavant. Ces outils permettent de cartographier les parcelles avec précision, d’adapter les traitements aux besoins spécifiques des plantes, et de réduire l’usage d’engrais et de pesticides de près de 30 %. Le groupe a également introduit le « Smart Blender », un dispositif de fertilisation raisonnée qui ajuste les apports nutritifs en fonction des analyses de sol effectuées dans ses laboratoires.


Face à la multiplication des sécheresses et des chocs climatiques, Cosumar a lancé un programme de sélection variétale visant à développer des betteraves et des cannes à sucre plus résistantes à la sécheresse, aux maladies et aux ravageurs, réduisant ainsi la dépendance aux intrants chimiques et renforçant la productivité à long terme.


2030 : une feuille de route partagée avec l’État

Dans le cadre de la stratégie nationale « Génération Green », Cosumar et l’interprofession Fimasucre ont signé avec l’État un contrat-programme ambitieux. Ce dernier prévoit d’ici 2030 l’extension des surfaces cultivées à 73 000 hectares, la production de 620 000 tonnes de sucre blanc d’origine locale, l’exportation de 750 000 tonnes, ainsi que le développement de 1 000 hectares de canne à sucre biologique. Par ailleurs, 20 % des surfaces cultivées devront être alimentées par des sources d’énergie renouvelable. Pour concrétiser cette transition, un investissement global de 5,74 milliards de dirhams (MMDH) est engagé, incluant des mesures de soutien à la classe moyenne agricole, aux jeunes entrepreneurs et à la généralisation de l’irrigation localisée.


Rendre la filière économiquement attractive

L’année 2024 a été marquée par deux revalorisations successives des prix d’achat des cultures sucrières. À la suite d’une requête de l’interprofession, le prix de la tonne de betterave a été augmenté de 80 dirhams (DH), celui de la canne de 70 DH. Cette révision, qui représente une hausse moyenne de 35 % des revenus agricoles, vise à compenser la hausse des charges et à restaurer l’attractivité économique de la filière. L’effet a été immédiat : les surfaces de betterave sont passées de 23 000 à 35 000 hectares en un an, soit une progression de plus de 50 %. Simultanément, le coût moyen de culture à l’hectare a chuté de 40 % par rapport à 2008, grâce à l’optimisation des intrants et à l’usage généralisé de l’irrigation localisée. Cosumar a mobilisé 500 millions de dirhams (MDH) pour sécuriser l’approvisionnement en semences, engrais et produits phytosanitaires pour la campagne 2024-2025.


Un ancrage territorial structurant

Cosumar articule sa stratégie autour d’un fort ancrage régional. Avec sept sucreries réparties entre Loukkos, Gharb, Doukkala, Moulouya et Tadla, et deux raffineries implantées à Casablanca et Sidi Bennour, le groupe opère au plus près des bassins de production. Il s’appuie sur un réseau de plus de 370 entreprises partenaires spécialisées dans les services agricoles et le transport, ainsi que sur une communauté de 80 000 agriculteurs. Chaque année, ce sont près de 3 MMDH qui irriguent les territoires ruraux sous forme d’achats garantis, d’avances de campagne, de parrainages scolaires, de dispositifs sociaux ou encore de primes de performance.


Une assise financière solide au service de la croissance

Porté par cette dynamique, Cosumar a affiché en 2024 un chiffre d’affaires de 10,239 MMDH pour un résultat net de 850 MDH. L’endettement net a été ramené à 556 MDH, témoignant de la solidité du modèle financier du groupe, fondé sur la diversification des débouchés et l’efficience opérationnelle. Cette performance permet d’amplifier les investissements tout en renforçant la capacité de résilience face aux volatilités climatiques et aux soubresauts des marchés mondiaux.


Vers un modèle agro-industriel bas carbone

Engagé dans une transition écologique structurante, Cosumar a réduit de 73 % sa consommation d’eau industrielle dans ses sucreries de betterave entre 2013 et 2023, de 23 % sa consommation énergétique en 2024, et de 50 % ses émissions de CO₂ depuis 2016. Cette trajectoire s’appuie sur une série d’innovations concrètes : modernisation des chaudières, récupération de chaleur, séchage solaire de la pulpe de betterave, compression mécanique de vapeur, et substitution progressive du transport routier par le ferroviaire. Le groupe mise également sur les énergies renouvelables, en particulier la biomasse issue de la bagasse, et le solaire, dont il encourage l’installation chez les agriculteurs pour les besoins en pompage et en irrigation.


(Contenu partenaires)

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