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12.03.2024 à 05 H 37 • Mis à jour le 12.03.2024 à 07 H 18

Hydrogène vert : le balisage pour les investisseurs, Masen en point focal

De la circulaire de mise en oeuvre de l'Offre Maroc en matière d'hydrogène vert, on retiendra deux éléments: un parcours-investisseur détaillé, plaçant l'Agence marocaine de développement durable (Masen) comme point focal dans le projet, aux côtés d'autres partenaires, mais aussi la région de Guelmim-Oued Noun qui, au niveau de Tan Tan, bénéficiera le plus des futurs projets d'hydrogène vert. Les détails en infographies



Publiée par les services de la chefferie du gouvernement ce lundi, la circulaire de mise en oeuvre de l'Offre Maroc dans le développement de la filière de l'hydrogène vert permet de mieux appréhender l'investissement dans ce secteur. Pour rappel, le document a pu se concrétiser, grâce au concours du binôme de deux agences : l'Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE) et l'Agence marocaine pour le développement durable (Masen).


Comme décrypté dans notre précédent article sur les coulisses du lancement de cette Offre, c'est Masen qui prend le lead avec un axe majeur sur la mise à disposition du foncier comme pour les derniers projets solaires. L'agence, dirigée de facto par Tarik Hamane, chercherait donc à diversifier ses activités au vu des vagues d'orage qu'elle avait eu à subir, s'agissant de sa gestion des projets d'énergies renouvelables sous Mustapha Bakkoury...


Dans cette configuration, c'est une task-force, chapeautée par Aziz Akhannouch, et qui est composée par Masen et l'AMDIE pour prendre en charge les subventions d'investissement avec d'un autre côté les ministères (Industrie et Transition énergétique) pour l'aspect permitting.


Mise à la disposition des investisseurs, la circulaire étaye leur parcours, mais aussi le process par lequel passeront les projets d'investissements en matière d'hydrogène vert (voir ci-dessus). Masen opérera en début de chaîne, prenant en charge la réception des dossiers, et menant ainsi des entretiens préliminaires avant de passer à l'étape suivante muni d'un dossier investisseur : celle se caractérisera par la présence de Masen, mais aussi des comités de pilotage et d'investissement, et du wali de la région concernée.


Le détail de l’assessment de la proposition par Masen n’est pas dévoilé, mais on retiendra que l'Agence regardera l'expérience de l'investisseur ou du consortium sur l'ensemble de la value chain et analysera les hypothèses, données économiques et financières du projet. Le pouvoir d’allouer les terrains demeure dans le giron des régions.


La seconde étape, portant sur les négociations initiales, permettent de passer en vue l'allocation du foncier nécessaire, les externalités à envisager ainsi que les attentes des investisseurs. Il en débouchera un contrat préliminaire de réservation de foncier. Il est à noter que l'allocation et la réservation des terrains seront effectués un délai déterminant, évitant ainsi toute spéculation.


En troisième étape, ont lieu les négociations finales menées toujours par les mêmes acteurs, pour obtenir des conventions d'études avancées. La quatrième, où la charte de l'investissement entre en jeu, consistera en une précision des engagements pour pouvoir livrer à l'investisseur une convention d'investissement. C'est la dernière étape, avant celle du suivi de la réalisation assurée autant par la charte de l'investissement que par Masen.


Tan Tan au coeur du développement de l'hydrogène vert


Création : Mohammed Mhannaoui / Le Desk


L'avenir de l'hydrogène vert se dessinera sans conteste au niveau de la région de Guelmim-Oued Noun (GON), comme déjà révélé par Le Desk à travers notre enquête sur le méga-projet du Français TotalEren dans la même localité ou encore avec notre interview exclusive avec Mbarka Bouaida, président de la région GON.


Dans la carte du potentiel en énergies renouvelables (voir ci-dessus), deux zones ont été identifiées : celle de Guelmim-Tantan, et celle de Laâyoune Dakhla. C'est à Tan Tan qu'il s'agira de déployer une nouvelle infrastructure portuaire, la seule localité, El Ouatia, à ce niveau, ne disposant que d'un port de pêche.


Dans un précédent article, nous décryptions également comment cette ville d'El Ouatia se projette en zone portuaire de l'hydrogène vert au Maroc. La région GON y prépare d'ailleurs une zone d'activité économique au niveau de son port, afin de soutenir les futurs projets...


Selon nos sources, il sera aussi question d'envisager une extension de l'actuelle usine de dessalement de Tan Tan. Celle-ci fournira les projections sélectionnés très gourmands en ressources hydriques...

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