Près de 1 000 vies perdues en six mois : l’odyssée tragique des migrants entre l’Afrique et l’Espagne
Au cours du premier semestre 2023, les routes maritimes entre l'Afrique et l'Espagne ont été le théâtre d'une tragédie silencieuse : 951 migrants, dont 112 femmes et 49 enfants, y ont perdu la vie selon l'ONG Caminando Fronteras
Au total, 951 migrants
en moyenne 5 migrants par jour
Les ïles canaries (Route des Canaries)
Détroit de Gibraltar 50 personnes
Route des Canaries : 778 personnes
Mer d'Alboran : 21 personnes
Route algérienne : 102 personnes
Hommes: 790 / Femmes : 112 / Enfants : 49
17 % des victimes sont des femmes et des enfants
Source :
L'ONG Caminando Fronteras
La migration clandestine continue d'ôter des vies. D'après le décompte de l'organisation non gouvernementale Caminando Fronteras, 951 migrants ont perdu la vie sur les routes maritimes entre l'Afrique et l'Espagne durant les six premiers mois de 2023. Cela représente une moyenne de cinq migrants par jour.
Les victimes, incluant 112 femmes et 49 enfants, proviennent de 14 pays différents : Algérie, Cameroun, Côte d'Ivoire, République démocratique du Congo, Gambie, Éthiopie, Guinée, Mali, Maroc, Sénégal, Syrie, Sri Lanka et Soudan.
La majorité de ces décès est survenue sur la route atlantique vers les îles Canaries, une traversée connue pour être extrêmement périlleuse. Selon Caminando Fronteras, 778 personnes ont perdu la vie dans 28 incidents sur cette route au cours de ces six derniers mois. Les trois autres voies maritimes analysées par l'ONG - via la mer d'Alboran, l'Algérie et le détroit de Gibraltar - ont causé la mort de 173 migrants supplémentaires. Les mois de février et juin ont été les plus meurtriers, avec respectivement 237 et 332 victimes, rapporte la même source.
Sur la base des données du ministère espagnol de l’Intérieur, l’ONG rapporte qu’au cours des six premiers mois de 2023, 12 704 personnes sont arrivées en Espagne de manière irrégulière, soit 11,35 % de moins que la même période en 2022. En dépit de cette baisse du nombre d’arrivées, le nombre de décès n'a diminué que de 3 %.
L'ONG attribue ces pertes tragiques à une réponse tardive des autorités de secours, à un manque de coordination entre l'Espagne et le Maroc, ainsi qu'à de mauvaises pratiques de sauvetage. De plus, elle souligne les mauvais traitements subis par certains survivants, y compris les déplacements forcés, les agressions physiques et les détentions.
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