
Ahmed Sefiani, au second rang à l’extrême gauche, posant lors d’une conférence à Bruxelles avec Michael Bloomberg, maire de New York. FLICKR
Quand le maire de Chefchaouen plagie son collègue de Quito
À l'origine
Mohamed Sefiani, président du Conseil municipal de Chefchaouen est un élu PJD actif, du moins si l’on en croit sa présence sur les réseaux sociaux où on le voit pratiquement toujours avec un large sourire courir les événements de sa cité, serrant la pince à des sportifs, échanger avec des acteurs de la société civile ou encore inaugurant des projets sociaux. Mais son cheval de bataille est l’environnement dont il a fait de sa ville un emblème pour le développement durable, d’autant que dans le privé il travaille pour Veolia, assure-t-il souvent.
Les détails
C’est dans cette perspective qu’il a publié le 16 juin 2017 dans Morocco World News, un article (rédigé en anglais) sur les défis auxquels la planète est confrontée, en citant bien entendu Chefchaouen et les efforts qu’il consent à un niveau local pour accompagner cette problématique mondiale dont le Maroc est partie prenante depuis la journée de la Terre organisée à Rabat et la COP 22 de Marrakech. Il y annonce sa participation au board meeting du Global Covenant of Mayors for Climate and Energy à Bruxelles, une coalition de 7 400 villes représentant 120 pays.
Pour célébrer avec ses élus cette consécration, sur Facebook, Sefiani n’est pas peu fier de cette contribution dont il assure qu’elle a été « reprise par de grands médias numériques à l’international ». Il faut dire que le maire cultive aussi son exposition à l’international depuis notamment qu’il a participé à Quito en 2016, à une conférence de l'ONU sur l'Habitat.
Les faits réels
Pour célébrer avec ses élus cette consécration, sur Facebook, Sefiani n’est pas peu fier de cette contribution dont il assure qu’elle a été « reprise par de grands médias numériques à l’international ». Il faut dire que le maire cultive aussi son exposition à l’international depuis notamment qu’il a participé à Quito en 2016, à une conférence de l'ONU sur l'Habitat.
En réalité, son œuvre n’est qu’un plagiat presque intégral d’une chronique publiée le même jour dans le LatinAmerican Post par son collègue de Quito, Mauricio Rodas. Textes mis cote à cote, on réalise la duplication éloquente jusqu'au titre (en vert les passages pompés, en jaune les maigres rajouts de Mohamed Sefiani.
Il est piquant de constater que pour la capitale équatorienne, le maire Rodas a énuméré une liste détaillée de projets mis en oeuvre pour illustrer le travail accompli, alors que le maire Sefiani tire à la ligne...
Le verdict
Il est piquant de constater que pour la capitale équatorienne, le maire Rodas a énuméré une liste détaillée de projets mis en oeuvre pour illustrer le travail accompli, alors que le maire Sefiani tire à la ligne...
« Le plus cocasse c'est que le maire de Chefchaouen siège avec le maire de Quito au bureau de l'alliance des villes pour le climat, avec Anne Hidalgo et quelques pointures mondiales… », résume, avec un certain amusement, un autre élu qui le connaît bien. Tout est dit.
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