
n°717.Gouvernement Akhannouch: ce que changent les nouvelles attributions
Le nouveau gouvernement Akhannouch, nommé par le roi Mohammed VI le 7 octobre dernier, apporte son lots de nouveautés en matière de dénominations et de restructurations de secteurs-clés. Pas moins de 23 décrets ont été publiés ce 22 octobre dans le Bulletin officiel. Ils portent sur les ministères du gouvernement. Un seul département y échappe : celui du ministère délégué à l'administration de la Défense nationale, dont le décret des attributions a été publiée dès la publication des noms des ministres au Bulletin officiel.
Un changement de taille a été opéré au niveau des organismes de la protection sociale : avec la nouvelle réforme attendue, il a été décidé de confier la tutelle de la CNSS et de la CNAM au ministère de l'Économie et des Finances de Nadia Fettah, alors que traditionnellement ce rôle était plutôt dévolu au ministère de l'Emploi ou du Travail, selon l'appellation choisie par les précédents gouvernements.
Au ministère de la Santé, on confie cependant le rôle de l'élaboration de la politique de l'État en matière de protection sociale, le suivi de son exécution et la coordination avec les autorités gouvernementales et compétentes. On précise aussi que le ministère de la Santé doit être chargé de la cohérence des politiques publiques en lien avec la Protection sociale.
L'article trois du décret portant sur le département de Khalid Ait Taleb, dont le nom n'a vraisemblablement toujours pas été changé dans les textes publiés, mentionnant plutôt Nabila Rmili, dispose par ailleurs que son ministère récupère le contrôle des organes mentionnés dans le décret 2.14.280 et qui fixe les attributions et l'organisation du ministère de l'Emploi et des Affaires sociales.
Le décret portant sur les attributions du ministère de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences dirigé par Younes Sekkouri confirme par ailleurs que le contrôle des organisations chargés de la protection sociale ne seront plus de son ressort.
Il est par ailleurs à relever que le ministère de la Justice, aujourd'hui piloté par Abdellatif Ouahbi, sera chargé du département des droits de l'Homme, précédemment confié à ministère d'État chargé des droits de l'Homme et des relations avec le Parlement. Des rumeurs persistantes font par ailleurs état de la création d'un Secrétariat d'État chargé des droits de l'Homme. Les nominations à ces postes, comme l'avait affirmé le communiqué du Cabinet royal lors de la nomination du gouvernement, devraient avoir lieu prochainement.
Il est à noter que pour le département de Nizar Baraka, à savoir le ministère de l'Équipement et de l'Eau, il héritera des attributions concernant les domaines qu'il touche mais se partage aussi le secrétariat général et l'inspection générale de son ministère avec le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil.
Au niveau du ministère de l'Industrie et du Commerce, précédemment dirigé par Moulay Hafid Elalamy et aujourd'hui piloté par Ryad Mezzour, on retient que l'Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) ne sera plus de son ressort.
On retient également que la tutelle du gouvernement sur les autorités chargées de l'énergie et des mines sera dévolue au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable. L'agence marocaine de l'efficacité énergétique, dépendant auparavant du ministère de MHE, passe aussi dans le giron de Leila Benali.
Quant à Mohsine Jazouli, nouveau ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'évaluation des Politiques publiques. On apprend qu'il récupère certaines attributions de l'autorité en charge des Affaires générales et de la gouvernance et de chez le ministère de MHE, dont notamment la tutelle sur l'AMDIE...
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