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26.02.2019 à 23 H 17 • Mis à jour le 26.02.2019 à 23 H 20 • Temps de lecture : 2 minutes
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n°416.Pourquoi l’option d’achat d’un sous-marin russe par le Maroc n’est pas réaliste

Réagissant à de récentes supputations de la presse espagnole sur l’éventualité de l’acquisition imminente d’un submersible de conception russe par la Marine royale, le Forum des Forces armées royales (FARMAROC), spécialisé dans les questions militaires, explique sur sa page Facebook que cette option ne cadre pas avec la doctrine de défense navale du Maroc

La question de l'acquisition d’au moins un submersible par la Marine royale qui a fait l’objet d’un article au ton alarmiste paru récemment dans la presse espagnole évoquant spécifiquement l’option d’un contrat russe, longtemps évoqué par ailleurs, a fait réagir le Forum des Forces armées royales (FARMAROC), spécialisé dans les questions militaires.


Sur sa page Facebook, FARMAROC revient ainsi sur la doctrine du Maroc en la matière, expliquant que l’ambition de la Marine royale de se doter d’une telle force date de plus de quinze ans avec la volonté d'acquérir un U206 en fin de vie auprès de l’Allemagne. Un sous-marin de poche avait été dépêché dans cette perspective à l’époque à Tanger, explique FARMAROC. Mais, la transaction estimée alors à 50 millions d'euros, n'avait pas aboutie pour diverses raisons, notamment pour la vétusté du matériel en question et le coût exorbitant de sa remise à neuf.



En 2011, poursuit la même source, la Marine royale a décidé d'activer son projet d'achat de sous-marin. Des consultations avec les marines alliées dotées de capacités sous-marines avaient été menées en vue de l’acquisition de cet outil de défense et de dissuasion. L’approche adoptée s’est focalisée sur la formation progressive des sous-mariniers marocains en Espagne, Italie, Grèce et Portugal, suivie par la mise en place d’un cursus local au sein de l’Ecole royale navale (ERN) qui s'est dotée de systèmes de simulation permettant de mener des opérations dans un environnement opérationnel semblable à celui d'un sous-marin, ajoute FARMAROC.


Aussi, explique FARMAROC, la Marine royale a décidé de repousser l'achat d'un sous-marin au-delà de 2022, ce choix étant motivé par des priorités liées aux disponibilités budgétaires. Ainsi, l’acquisition d'avions de patrouille maritime et d'hélicoptères de lutte anti-sous-marine équipant les frégates multi-missions opérationnelles depuis huit ans, a été priorisé. Un chantier jugé urgent du fait de l'extension prochaine de la zone économique exclusive (ZEE) du royaume qui a d'ailleurs nécessité l'achat du navire hydrographique Dar al-Baida dédié aux travaux de délimitation des frontières maritimes du pays, précise FARMAROC.


Le Maroc n'est pas dans une optique d'achat de matériel russe, encore moins un sous-marin difficile à intégrer dans le dispositif de communication et de commandement interarmes et interarmées nationale, argumente la même source. Pour FARMAROC, l'information évoquée depuis plusieurs années dans la presse russe n'est qu'une vaine opération de propagande destinée à placer le produit russe au Maroc. L'espoir s'avère encore plus improbable quand on sait que le concept proposé (un sous-marin Amur 1650) ne peut pas voir le jour actuellement vu les problèmes que connait son système propulsif qui n'existe que sur le papier, conclut FARMAROC.

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