Alger crée un nouveau poste dédié au Maghreb et au Sahara, Amar Belani choisi

« Dans le cadre des efforts pour donner un nouveau souffle à la diplomatie à l’Algérienne, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a décidé de créer des postes d’envoyés spéciaux chargés chacun d’un dossier qu’il connaît bien », rapportent ce dimanche des sources médiatiques algériennes, dont notamment TSA Algérie.
« Les sept envoyés spéciaux nommés, qui travailleront sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, vont conduire l’action internationale de l’Algérie sur sept axes d'efforts essentiels reflétant les intérêts du pays et ses priorités », affirme pour sa part l'agence de presse algérienne. Il s'agit de Ahmed Benyamina, Boudjemaa Delmi, Taos Haddadi-Djellouli, Abdelkrim Harchaoui, Nor-Eddine Aouam, Leila Zerrougui et Amar Belani. Pour ce dernier ex-ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, il a été décidé de lui accorder le poste chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, indique la presse algérienne.
« Logiquement, car de tous les diplomates algériens, Belani est peut-être celui qui s’est exprimé le plus sur la question sahraouie et les relations avec le Maroc ces dernières années », relève TSA Algérie. « Sa présence pendant six ans à Bruxelles, où se jouait une partie du conflit, et non loin de Luxembourg qui abrite le siège de la Cour de justice européenne, l’a amené à s’exprimer régulièrement sur le dossier, dans un style qui tranche parfois avec la réserve diplomatique », précise-t-on.
Ancien ambassadeur de l'Algérie à Bruxelles, Amar Belani est connu pour ses positions en faveur du droit à l'auto-determination du peuple sahraoui. À ce titre, il était souvent pris à partie par la presse marocaine semi-officielle : « Amar Belani n’est plus ambassadeur d’Algérie à Bruxelles et auprès de l’Union européenne. Ses écrits et autres envolées verbales contre le Maroc n’ont finalement pas permis à cet ambassadeur de se maintenir à son poste. Une sanction terrible qui risque de pousser l’intéressé au hrig », écrivait par exemple Le360 en septembre 2020 lors de son limogeage.
Il occupait précédemment le poste de parole-parole du ministère des Affaires étrangères, sous le mandat de Ramtane Lamamra, avant de s'envoler en 2013 pour la Belgique.
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