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14.06.2017 à 16 H 03 • Mis à jour le 14.06.2017 à 16 H 03 • Temps de lecture : 2 minutes
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Algérie: des syndicalistes dénoncent à Genève les « violations brutales » de leurs droits

Un groupe de syndicalistes indépendants algériens a dénoncé, mercredi à Genève, « les violations brutales et persistantes » des droits des travailleurs cherchant à former des syndicats ou à les rejoindre.

Lors d’une rencontre avec la presse en marge de la 106e Conférence de l’Organisation internationale du travail (OIT), ils ont exhorté l’agence onusienne à faire pression sur les autorités algériennes pour lever les restrictions à la liberté d’expression des organisations syndicales et reconnaître les syndicats autonomes.

« Le gouvernement fait tout pour que la fonction publique ne soit pas encadrée par des syndicats forts et indépendants et tous ceux qui tentent d’avoir une voix libre sont combattus et réduits au silence », a déploré le président de la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA), Rachid Malaoui.

Il a relevé que les divers secteurs d’activité sont touchés par les vagues de harcèlement et d’arrestations, affirmant que « même les femmes ne sont pas épargnées ». « Aucune personne ne peut déposer plainte par crainte de représailles et parce que les autorités ne se soucient que de ce qu’on appelle l'image du pays à l'international », a-t-il fait observer.

Les syndicalistes algériens ont ainsi lancé un appel à la communauté internationale pour amener les autorités de leur pays à harmoniser la législation nationale avec les normes universelles, à réformer la législation sur la diffamation, à abroger les restrictions à la liberté d’expression et à adopter un cadre pour la protection des syndicalistes contre toute forme d’intimidation et de harcèlement.

Ils ont en outre exigé l’enregistrement et la reconnaissance officielle de la CGATA et de toutes les organisations syndicales indépendantes, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus à cause de leur engagement syndical, l’abandon de toutes les poursuites judiciaires, l’implication et le suivi efficace du BIT.

Bien que l’État algérien ait accepté plusieurs recommandations de l’OIT relatives aux droits des travailleurs, les syndicalistes sont toujours fortement entravés dans leurs activités, et certains d'entre eux ont fait l’objet d’enquêtes policières, de poursuites et de fausses accusations. « La législation n’a pas encore été harmonisée ni avec la nouvelle Constitution, ni avec les obligations internationales du pays dans ce domaine », ont-ils indiqué devant des représentants de la presse internationale.

Nabil Driouche, membre du bureau national du Syndicat national des travailleurs de l’électricité et du gaz (SNATEG), a regretté que l’Algérie demeure à la traîne en matière des droits du travail par rapport à des pays voisins comme la Tunisie et le Maroc.

Il a dans ce contexte souligné que le salaire moyen d'un employé algérien dans le secteur du gaz et de l’électricité se situe autour de 200 euros, soit au moins trois fois inférieur à son niveau dans les pays de la région.

Le SNATEG, a-t-il fait savoir, s'apprête à organiser une grande marche des travailleurs à Bejjaia pour dénoncer « la situation d'esclavagisme » dont ils pâtissent « en toute impunité ». « Nous sommes aujourd'hui 35.000 affiliés au syndicat en dépit des violations, des arrestations et des harcèlements systématiques visant à museler notre corps », a-t-il conclu.

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