Au Maroc, la 1ère «guerrière contre le cancer» est morte

Elle s’appelait Rajaâ Bouziane. Elle était l’initiatrice de la campagne des fameuses « guerrières », ce groupe de patientes qui ont exigé depuis décembre dernier du gouvernement l’accès aux traitements gratuits et aux médicaments pour les malades atteints de cancer, est décédée samedi 4 janvier au matin.
« C’était pour elle que cette campagne a été lancée et nous ne voulons par mourir nous aussi de cancer. Nous voulons notre droit à un traitement gratuit », a annoncé Latifa Hijgh Saih, une autre membre de ce collectif sur son compte Facebook.
Lancée sur Facebook, la campagne intitulée “Mabgenash_Nmoto_Bsaratan – #مابغيناش_نموتو_بالسرطان” » (Nous ne voulons pas mourir du cancer) est depuis devenue virale. Des témoignages de femmes, comme Rajaâ, luttant contre le cancer et se plaignant d’un manque de prise en charge par l’Etat diffusés sur les réseaux sociaux, ont poussé des parlementaires du PJD à interpeller le ministre de la santé Khalid Ait Taleb sur les dispositions prises par son département pour faire face à ce qu’ils estiment être « une hausse alarmante » des maladies cancéreuses, notamment celles du sein et du col de l’utérus chez la femme.
Selon les statistiques disponibles, ce sont, en effet, environ 12 000 femmes qui sont atteintes par le cancer du sein et 4 000 par celui du col de l’utérus sur plus de 50 000 cas de cancers enregistrés par an au Maroc. Globalement, 200 000 patients atteints de cancer sont pris en charge et le nombre de cas recensés augmente annuellement de 40 000, indiquent les statistiques du ministère de la Santé.
Les députés ont pointé du doigt le coût exorbitant des traitements disponibles, la faible capacité des infrastructures spécialisées et l’absence de centres de soins en milieu rural.
Ils ont requis du ministre d’exposer les lignes du programme national de lutte contre le cancer et de leur livrer des résultats chiffrés sur son efficience.
Depuis l’été, selon divers témoignages publiés sur internet, Bouziane, qui était au stade terminale de sa maladie, ne bénéficiait plus, comme d'autres, que de soins palliatifs épisodiques.
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