Benchaâboun: «92% des salariés et 99% des sociétés ne sont pas concernés par la contribution de solidarité»

Intervenant ce mercredi devant la commission des Finances publiques à la chambre des représentants, le ministre des Finances Mohamed Benchaâboun a défendu la contribution sociale de solidarité, l’une des mesures phares du projet de Loi de finances 2021.
Celle-ci prévoit un prélèvement « à la source » de 1,5 % pour les salariés dont les revenus nets annuels dépassent 120.000 dirhams, et une « taxe » de 5 % pour les sociétés déclarants des bénéfices supérieurs à 5 millions de dirhams.
Selon le ministre 92 % des salariés ne seront pas concernés par cette contribution, puisque leurs salaires nets mensuels ne dépassent pas 10 000 dirhams. De même pour 99 % des sociétés, celle-ci déclarant des bénéfices inférieurs à 5MDH, voire des bilans négatifs.
« Nous faisons face à une conjoncture exceptionnelle qui a fortement impacté nos ressources budgétaires », s’est justifié Benchaâboun, évoquant au passage le chantier de généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), qui « bénéficiera à environ 22 millions de marocains, dont 10 millions de Ramedistes vivent en précarité ».
« Cette catégorie de marocains ne mérite-t-elle pas que l’on se solidarise avec elle afin qu’elle puisse accéder aux soins et à la médication dans des conditions préservant leur dignité ? », a-t-il ajouté.
Benchaâboun a également souligné que l’Etat « a fourni et continue à fournir des efforts considérables en faveur de cette classe importante pour notre équilibre social », renchérissant que « les dialogues sociaux successifs ont coûté au budget de l’Etat plus de 46 milliards de dirhams depuis 2008, soit près de 4 MMDH annuellement ».
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