Corruption à l’Europarlement: deux nouvelles députées dans le viseur des enquêteurs belges

Maria Arena et Alessandra Moretti sont les deux nouvelles députées qui viennent d'être citées dans un mandat d'arrêt des autorités belges, apprend-on ce jeudi des révélations faites par le média américain Politico. Les noms ont été mentionnés dans le mandat d'arrêt ayant visé l'eurodéputé Andrea Cozzolino. Celui-ci avait été arrêté la semaine dernière pour corruption, blanchiment d'argent et participation à une organisation criminelle, à la suite du mandat d'arrêt délivré par le juge d'instruction belge Michel Claise.
Le document, cité par la presse, fait état de l'existence d'un quadruimvirat, groupe constitué de quatre personnes, à savoir : Cozzolino, Marc Tarabella, et enfin Arena et Moretti. Ces quatre personnes obéissaient ainsi à Pier Antonio Panzeri, passé depuis aux aveux et collaborant avec les enquêteurs et les procureurs belges.
L'identité des membres de ce groupe a été révélée par des SMS envoyés à Panzeri par son ancien assistant, Guiseppe Meroni.
Les messages en question mentionnaient le dossier du Qatar mais aussi du Maroc. Pour le Royaume, le mandat d'arrêt affirme que dans le cadre d'une conversation interceptée de Panzeri, les intérêts marocains ont été discutés, demandant à Cozzolino ou Kaili (ex-vice président du parlement UE) d'intervenir dans une commission parlementaire spéciale enquête sur l'utilisation du logiciel espion Pegasus afin de pirater les téléphones des journalistes, des militants et des politiciens.
L'enquête belge portant sur les actes de corruption présumée mentionne le Maroc à différents aspects. Parmi les personnes pointées du doigt, on retrouve Francesco Giorgi, compagnon d'Eva Kaili, vice-présidente grecque de l'Europarlement, et par ailleurs assistant parlementaire de Panzeri.
Francesco Giorgi, le compagnon de l’eurodéputée grecque Eva Kaili, et assistant parlementaire de l'ex-député italien Andrea Cozzolino, avait reconnu avoir fait partie d’une organisation criminelle utilisée à la fois par le Maroc et par le Qatar, dans le but d’ingérer dans les affaires européennes.
Quant à l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, qui a reconnu sa participation à des actes corruptifs en lien avec le Maroc, sa famille aurait bénéficié de cadeaux en provenance du Maroc, à travers l'entremise de l'actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun. Celui-ci était à l'époque président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, entre 2011 et 2019.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite
-
28.03Enseignement
-
-
28.03
-
28.03
-
27.03
