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04.07.2025 à 12 H 55 • Mis à jour le 04.07.2025 à 21 H 17 • Temps de lecture : 3 minutes
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Entreprises

Dialogue stratégique entre l’ANGSPE et la CGEM : pour une synergie renforcée entre public et privé

L’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État (ANGSPE) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont tenu, le jeudi 3 juillet, au siège de la Confédération à Casablanca, une rencontre placée sous le signe du dialogue stratégique et de la convergence d’intérêts entre acteurs publics et privés. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la réforme en profondeur du secteur des établissements et entreprises publics (EEP), engagée par l’État actionnaire.


Cette rencontre a été l’occasion pour l’ANGSPE de présenter ses missions, son rôle et l’état d’avancement des chantiers stratégiques lancés dans le sillage de la politique actionnariale de l’État (PAE). Objectif affiché : instaurer une gouvernance moderne, performante et alignée avec les meilleures pratiques internationales, en renforçant les synergies entre EEP et entreprises privées, notamment à travers le développement de partenariats public-privé (PPP) et l’ancrage du principe de neutralité concurrentielle.


Prenant la parole devant les représentants des deux institutions, le président de la CGEM, Chakib Alj, a rappelé le poids considérable des EEP dans l’économie nationale : plus de 345 milliards de dirhams (MMDH) de chiffre d’affaires cumulés et 115 MMDH d’investissements en 2024. Il a insisté sur leur rôle stratégique en tant que leviers d'entraînement pour l’ensemble du tissu entrepreneurial, en particulier pour les TPME. «  La réforme des EEP est un enjeu national. Elle ne concerne pas seulement l’État, mais tout notre tissu économique. À la CGEM, nous croyons en un État actionnaire exemplaire et nous sommes pleinement engagés aux côtés de l’ANGSPE pour faire de cette réforme un vecteur de compétitivité et de croissance partagée au service de l’économie nationale  », a-t-il déclaré. Les échanges ont porté sur les axes structurants suivants :


Les EEP comme moteurs de l’investissement privé

Les participants ont souligné l'importance de mobiliser les EEP pour renforcer l'attractivité du pays et contribuer à la structuration d’écosystèmes industriels compétitifs. Ce rôle catalyseur s’inscrit dans l’objectif national de faire converger, à l’horizon 2035, les volumes d’investissement selon une répartition équilibrée : deux tiers par le secteur privé et un tiers par le secteur public.


La promotion de la bonne gouvernance

Un autre point clé abordé est la nécessité de professionnaliser la gouvernance des EEP en alignant la composition de leurs organes délibérants avec les standards internationaux. La réforme vise également à rendre plus lisibles les objectifs assignés aux entreprises publiques, en renforçant la performance et l’efficience de leurs conseils d’administration.


La transformation en sociétés anonymes (TSA)

La restructuration des établissements publics à caractère marchand en sociétés anonymes constitue un pilier central de la réforme. Elle vise à clarifier les missions, moderniser la gouvernance, renforcer la performance opérationnelle et élargir l’accès au financement. À ce sujet, Abdellatif Zaghnoun, directeur général de l’ANGSPE, a insisté sur la portée stratégique de cette transformation : « la TSA ne devrait pas se limiter à un simple changement de forme juridique, mais plutôt s’orienter vers l’émergence d’une culture corporate solide et durable des établissements publics marchands ».


Vers une économie compétitive et créatrice de valeur

Les EEP doivent également contribuer à construire une économie productive, résiliente et inclusive. La définition des objectifs de l’actionnariat public doit intégrer les impératifs de souveraineté, de service public et de création de valeur en complémentarité avec le secteur privé.


La rencontre a aussi mis l’accent sur l’impératif pour les EEP de respecter les délais de paiement et de soutenir activement l’écosystème économique national, en particulier les petites et moyennes entreprises. L’ANGSPE appelle à un comportement exemplaire de la part des entreprises publiques vis-à-vis de leurs partenaires privés, pour assurer une fluidité économique et une équité dans les relations contractuelles.


Ce dialogue stratégique entre l’ANGSPE et la CGEM s’inscrit dans une dynamique de gouvernance concertée, portée par une volonté commune de modernisation, de performance et de responsabilité partagée. Il marque une étape significative dans la construction d’un modèle économique marocain plus intégré, où l’État actionnaire, loin d’être en opposition avec l’initiative privée, en devient un partenaire structurant, au service du développement durable et inclusif du pays.

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