Droit de grève : une marche nationale à Rabat pour dénoncer un projet de loi « restrictif »

Des centaines de manifestants venus de différentes villes du Maroc ont participé ce 19 janvier à Rabat à la marche nationale organisée par le Front de défense du droit à l’exercice de la grève, pour protester contre le projet de loi organique relatif à l’exercice du droit de grève, adopté par la Chambre des représentants « sans intégrer les amendements essentiels répondant aux revendications des syndicats et des organisations professionnelles », selon la même organisation.
Les manifestants ont défilé sur l’avenue Mohammed V de la capitale, brandissant des pancartes exprimant leur opposition au projet de loi, qualifié par les syndicalistes de loi « restrictive » qui limite les droits des travailleurs à exercer leur droit constitutionnel de grève. Les participants ont ainsi dénoncé ce qu’ils considèrent comme une tentative du gouvernement d’accélérer l’adoption du projet de loi sans engager de dialogue sérieux et responsable avec toutes les parties concernées.
Dans une communication préalable, le Front avait annoncé l’organisation de cette marche nationale pour rejeter un texte adopté « sans tenir compte des amendements essentiels exigés par les syndicats et les organisations professionnelles ». Les manifestants ont ainsi dénoncé ont dénoncé l’insistance du gouvernement à faire passer le projet de loi sur la grève « sans véritable dialogue social, en s’appuyant sur sa majorité parlementaire tout en ignorant les revendications des centrales syndicales », appelant à la suspension du processus législatif d’adoption du projet de loi organique sur la grève que le gouvernement cherche à faire adopter par voie parlementaire. Le parti du Progrès et du Socialisme (PPS) avait à son tour diffusé l'appel.
نداء للمشاركة في المسيرة الاحتجاجية ضد تمرير المشروع التراجعي للقانون التنظيمي لممارسة حق الإضراب. pic.twitter.com/6xLftlUnX0
— PPS - حزب التقدم والاشتراكية (@PPSofficiel) January 17, 2025
Cette marche nationale, qui a connu la participation de différentes organisations syndicales et associatives de différents secteurs a aussi été l’occasion pour les militants d’exprimer leur refus d’autres textes de loi en cours d’adoption, dont notamment le projet de loi n°54-23 portant sur la dissolution de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), qui gère I'AMO pour les fonctionnaires du secteur public, afin de la fusionner avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), responsable des employés et cadres du secteur privé, mais aussi la réforme des caisse de la retraite.
La confédération démocratique du travail (CDT) a également dénoncé « le non-respect par le gouvernement de ses engagements », s’indignant contre « les attaques accrues sur les acquis sociaux » et revendiquant « le respect des libertés syndicales ». À son tour, la Fédération démocratique du travail (FDT) a appelé à la mobilisation afin « de mettre à l’échec les plans d’interdiction et de criminalisation du droit de la grève », exigeant aussi « la concrétisation des promesses du gouvernement ».
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