En quasi-faillite, Stroc Industrie table sur une procédure de sauvegarde
La Société de travaux de réalisations d’ouvrage et de construction industrielle (Stroc Industrie) fait face à un risque de redressement judiciaire suite à une requête d’un employé auprès du tribunal de commerce de Casablanca au motif du gel de son salaire depuis plusieurs mois.
Acculée à présenter ses bilans financiers, la société s’est mise sous procédure de sauvegarde « conformément à la nouvelle loi sur le traitement des difficultés de l’entreprise ». Un motif que conteste la direction de l’entreprise qui dans un communiqué a indiqué que son initiative « a pour seul objectif de préserver les intérêts de ses clients, de ses collaborateurs, de ses partenaires et de ses actionnaires et qu’elle s’engage à les informer régulièrement ». Toujours est-il qu’un mandataire indépendant devrait être désigné par la justice si la décision est entérinée par le tribunal de commerce de Casablanca le 7 juin, tribunal requis par ailleurs de demandes de saisies de la part de créanciers.
Habituée des profit warning récurrents (en 2012 et 2015) pour des résultats jugés catastrophiques, des conflits sociaux et des réserves exprimées par les commissaires aux comptes, le spécialiste du bâtiment industriel a vu son cours en bourse dévisser à plusieurs reprises depuis son introduction à la Bourse de Casablanca. Introduite en juin 2011 au prix de 357 dirhams, Stroc a vu son cours dégringoler de plus de 90 % pour s’établir à 34,85 dirhams au 31 mai 2018. Son chiffre d’affaires a été pratiquement divisé de moitié depuis deux ans, s’établissant à 138 millions de dirhams en 2017.
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