Hammams durables, lagune de Nador et Parc d’Ifrane : les trois projets phares du FFEM

Lié à l’Agence française de développement (AFD), le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) vient de présenter trois projets phares, mis en place au Maroc. Présent depuis près de 30 ans, le FFEM a déjà pu mettre en oeuvre plus de 25 projets.
Concernant le changement climatique, le FFEM s’intéresse aux hammams. Étant des consommateurs importantes de bois-énergie et d’eau, des ressources qui diminuent, près d’une cinquantaine de hammames ont bénéficié du soutien du FEEM. La consommation a été diminuée, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre et des fumées toxiques, et le FFEM a également participé à la maîtrise des coûts.
Ce projet de hammam durable a coûté 1 million d’euros (M €) au FFEM pour un montant total de 2,67 M €, avec Groupe Énergies Renouvelables, Environnement et Solidarités (GERES) Énergies, Solidarités et Environnement (EnSEn) en partenaires.
La lagune de Marchica à Nador, l’une des plus importantes lagunes de la Méditerranée par sa taille et sa biodiversité mais menacée par la pollution, a également disposé d’une aide du FFEM. Celui-ci a ainsi contribué à la dépollution et une meilleure protection et gestion dans une perspective de développement économique, notamment en créant l’observatoire de la Marchica, « qui participe à l’amélioration de la compréhension des grands défis environnementaux dans la lagune et à la mise en place d’une gestion intégrée de cet écosystème fragile », précise le FFEM.
Cet observatoire a depuis donné lieu à un réseau de surveillance avec des indicateurs de suivi de la biodiversité (poissons, herbiers, invertébrés), de la pollution (état chimique des eaux de la lagune) et de développement socio-économique (activités de pêche).
Avec comme partenaires l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), et la Fondation Mohamed VI pour la protection de l’environnement, le FFEM a contribué à hauteur de 500 000 € pour un montant total de 58,5 M €. Outre l’observatoire, ce projet permettra aussi l’amélioration de la gestion des eaux usées et la gestion des déchets solides.
Cette fois-ci en partenariat avec l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), le FFEM s’est intéressé à la zone d’Ifrane. Avec l’AFD, le FFEM ont financé des activités conciliant préservation de la biodiversité et développement local dans la zone d’Ifrane. « Les appuis ont permis des avancées concernant la conservation de la biodiversité des écosystèmes de cédraie, l’établissement des zones de protection pour réduire la pression anthropique sur les écosystèmes, la mise en place de mécanismes de gestion durable et participative des écosystèmes naturels et l’amélioration des conditions de vie des populations dépendantes des ressources forestières », indique-t-on.
Une attention particulière a été portée aux singes Magot, et à la lutte contre le dépérissement du cèdre de l’Atlas, afin de développer un tourisme vert en valorisant ces richesses patrimoniales. Pour ce projet, le FFEM a contribué à hauteur de 4,08 M € sur 2 projets qui totalisent 123 M €.
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