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30.05.2017 à 22 H 56 • Mis à jour le 30.05.2017 à 23 H 24 • Temps de lecture : 1 minutes
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« Hirak » : les manifestations interdites à coups de matraque dans plusieurs villes

Un impressionnant dispositif de sécurité attendait les manifestants venus ce soir se rassembler au centre de Casablanca en solidarité avec la quarantaine de prévenus du hirak rifain . Peu avant 22 heures, heure déclarée pour le sit-in par les organisateurs, des grappes de policiers en civils, brassards à l'avant-bras, étaient disposées devant les locaux de la BNPJ, mais aussi surtout aux abords du siège de la Préfecture de Police, là où certains membres du hirak seraient détenus selon plusieurs sources concordantes. Le Desk a pu constater que les policiers ont d'abord poussé les manifestants avant de les courser et les frapper à l'aide de matraques pour les disperser, non loin de l'Institut Français de Casablanca. Tous les passants sur la voie publique longeant la Préfecture de police sont dégagés du trottoir qu'ils manifestent ou pas. Certains se sont réfugiés dans les cafés environnants où ils sont quadrillés par les forces de l'ordre. Selon plusieurs témoins, le dispositif mis en place à Casablanca pour empêcher tout rassemblement a été étendu à certains points d'entrées de la ville. Le Desk a pu constater que les noeuds autoroutiers desservant la rocade et l'entrée sud de la ville (pénétrantes A 101, A 102 et A 103) et les bretelles des autoroutes A1 (direction Rabat) et A3 (direction Marrakech) sont filtrées. La Gendarmerie royale a aussi installé des dispositifs de contrôle au niveau de Bouskoura où le flux des automobilistes est scruté. Selon des témoignages venus de Rabat et d'autres villes dont Al Hoceima, des sit-in similaires ont été eux aussi brutalement interdits par les autorités.

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