Journée nationale des droits des femmes: des Marocaines se coupent les cheveux en soutien aux Iraniennes

En cette journée nationale des droits des femmes, les Marocaines se coupent les cheveux pour défendre les droits et libertés des femmes, apprend-on d'un communiqué, dans un contexte actuel marqué par les morts de Mahsa Amini en Iran, ou celle de la jeune Meriem, décédée au Maroc après avoir été forcée de subir un avortement clandestin, des suites d'un viol.
Sur une vidéo d'un peu plus d'une minute, on voit des artistes, écrivaines, productrices de cinéma, activistes, journalistes et bien plus encore, se couper les cheveux sur une version de Bella Ciao, chantée par une artiste iranienne.
« Pour toutes ces femmes, il s’agit d’une mobilisation contre toutes les formes de violence faites aux femmes. Par ce geste symbolique, ces femmes qui se sont filmées en train de se couper les cheveux entendent se mobiliser pour les libertés et les droits des Marocaines », précise le communiqué.
Mouna Fettou, Latéfa Ahrrare, Qods Joundoul, les productrices Lamia Chraibi, Bahija Lyoubi et Bouchra Malak, la monteuse Zineb El Hardouz, les auteures Bahaa Trabelsi et Narjis Rerhaye, les militantes associatives Khaoula Assebab Benomar, Naima Senhadji, Rhizlaine Benachir, Laila Ouachi, Nadia Doghmi, les journalistes et chroniqueuses Samira Sitaïl, Hasna Daoudi, Ghizlaine Taibi, Aicha Zaimi Sakhri, Rita Touzani et Nadia Larguet, la parlementaire Neila Tazi et enfin les activistes politiques Fatiha Layadi et Naima Farah, toutes se sont mobilisées.
Pour rappel, l'Iranienne Mahsa Amini, arrêtée par la « police des mœurs » est décédée à 22 ans suite à sa détention qui a duré trois jours, pour « port de vêtements inappropriés ». Dans le détail, une mèche de cheveux dépassait de son voile. Cette disparition a été la goutte de trop pour les Iraniennes qui vivent sous un régime oppressif depuis la révolution en 1979.
Dans un élan de ras-le-bol général, les Iraniens ont envahi les rues de leurs villes depuis près d'un mois. Des vidéos sur les réseaux sociaux font état de voiles brûlés, de cheveux coupés et d'affrontements entre les forces de sécurité iraniennes et le peuple.
Selon les autorités de Téhéran, le décès de la jeune fille serait du à une « hypoxie cérébrale », qui n'a pas été déclenchée par un coup à la tête, alors que le père de la victime affirme qu'elle était en bonne santé. Depuis le début des manifestations, 60 personnes seraient décédées dans des affrontements, dont 12 membres des forces de l'ordre, selon l'ONG Human Rights Watch.
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