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24.08.2023 à 20 H 35 • Mis à jour le 24.08.2023 à 20 H 35 • Temps de lecture : 2 minutes
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Contrôle

Le Conseil de la Concurrence pointe les dysfonctionnements du marché de l’assurance

L’offre assurantielle au Maroc se distingue par son caractère « limitée », sa « faible proportion  l'innovation » et la « concentration très élevée des opérateurs », décrit  le Conseil de la concurrence dans son avis de près d’une centaine de pages sur le marché de l'assurance au Maroc.


Selon le Conseil « les trois premières entreprises d'assurances et de réassurance (EAR) concentrent 46 % de la production globale du secteur, les 4 premières près de 57,20 % et les 6 premières près de 80 % ».


Cette concentration se manifeste également sur le plan  géographique, étant donné  que « les régions de Casablanca- Settat et Rabat-Salé-Kénitra concentrent à elles seules 46 % des intermédiaires agréés pour la présentation des opérations d’assurance auprès du public en 2021 », alors que « les parts de marché individuelles des autres régions ne dépassent pas 11 % respectivement ».


De plus, l'offre assurantielle souffre d'un manque d'innovation, notamment en ce qui concerne les produits proposés et les modalités pratiques de vente et de gestion. «  Ces insuffisances privent le consommateur d’un potentiel important en matière de simplification des procédures de souscription et d’exécution des contrats d’assurance et de développement de nouveaux produits répondant à des besoins spécifiques », souligne le Conseil.


Quant au consommateur, il demeure « le maillon faible de la relation contractuelle », du fait notamment qu'il «  ne dispose pas de pouvoir de négociation ». Pire encore, « les contrats d’assurance sont rédigés de manière très complexe, laissant le consommateur, même le plus averti, perplexe quant aux vrais droits et exclusions découlant du contrat signé », note le rapport.


Face à ces constats, le Conseil préconise « d’assouplir les conditions d’accès et de sortie du marché de l’assurance », tout en appelant à « une refonte du système d’agrément des intermédiaires d’assurance ». Par ailleurs, le Conseil suggère de promouvoir une offre assurantielle inclusive et innovante, notamment grâce à la numérisation des contrats.


L'organe présidée par Ahmed Rahhou recommande également de superviser l’intervention des associations professionnelles au niveau des instances consultatives de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS). En effet, « la participation des organismes professionnels, tels que la Fédération Nationale Des Agents Et Courtiers D'Assurance Au Maroc (FNACAM) et la Fédération Marocaine de l'Assurance (FMA), dans les commissions consultatives de l’ACAPS soulève des questions quant à l’éventuel conflit d’intérêts qui pourrait en découler », indique le Conseil.


Concernant la FMA, le Conseil suggère de revoir les missions qui lui sont conférées. « Elle est chargée de certaines missions qui pourraient affecter le fonctionnement concurrentiel du marché de l’assurance, notamment la distribution des numéros d’ordre des attestations d’assurance automobile aux EAR qui lui est déléguée par le ministère de l’Économie et des Finances ».

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