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26.12.2019 à 11 H 29 • Mis à jour le 26.12.2019 à 11 H 29 • Temps de lecture : 2 minutes
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Libertés

Le journaliste et militant Omar Radi déféré devant le procureur du roi

La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a décidé ce jeudi de déférer le journaliste et militant Omar Radi devant le procureur du roi, dans le cadre d’une enquête sur ses propos publiés sur Twitter il y a neuf mois critiquant le juge Lahcen Tolfi, magistrat en charge du procès des leaders du hirak rifain condamnés à de lourdes peines de prison

Ce jeudi matin, la Brigade judiciaire de la police nationale (BNPJ) a décidé de déférer le journaliste et militant des droits de l'Homme Omar Radi devant le procureur du roi.


Radi s’est présenté ce matin au siège de la BNPJ suite à sa convocation (orale et écrite) dont il avait fait mention la veille sur son compte Twitter, affirmant qu’il n’avait pas été informé au préalable de son motif.



Selon des sources proches du militant, l’affaire concerne une enquête ouverte à son encontre en avril dernier au sujet de certains de ses tweets commentant les décisions du juge Lahcen Tolfi dans le procès des leaders du Hirak du Rif qui ont été condamnés à de lourdes peines de prison.



Le 18 avril, Radi avait été interrogé des heures durant par la section des crimes électroniques de la BNPJ au sujet d’une série de tweets datant du 6 avril où il commentait un portrait du juge brossé par TelQuel. Le journaliste y critiquait vertement le magistrat, le qualifiant de « bourreau », mettant en doute son indépendance, alors que l’article qui lui était consacré, était, selon lui, à son avantage.



Sa convocation avait fait suite à « une autosaisine du procureur général près la Cour d’appel de Casablanca, et non à une plainte en diffamation », avait-il déclaré.


Par ailleurs, Omar Radi avait été cité dans une précédente affaire, celle de la web-émission « 1 dîner, 2 cons » ayant abouti à la décision de dissolution de l’association Racines qui avait accueilli le tournage de ses derniers épisodes. L’argumentaire du parquet général s’était notamment appuyé sur les propos du journaliste invité à l’émission. Il avait, selon l’accusation, déclaré que « l’Etat marocain est un Etat policier fondé sur le despotisme et d’anciens principes qui vont à l’encontre de la démocratie, des droits et des libertés ». Un transcript non fidèle que Radi a d’ailleurs par la suite contesté publiquement.


Omar Radi était il y a quelques jours l’invité de la web-radio algérienne Radio M alors qu’il se trouvait à Alger pour participer à la remise du prix Ali-Boudoukha attribué le 21 décembre au journaliste indépendant Lyas Hallas. Il y a dénoncé avec vigueur les modes d’expropriation des terres tribales au Maroc, un thème sur lequel il enquête depuis de longue date dans la perspective de publier un ouvrage, a-t-il affirmé.

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