Le Maroc commencera à importer de la viande ovine et caprine de l’Argentine

Viande ovine halal. (Photo d’illustration). Crédit: DR.

Le Maroc importera désormais les viandes ovines et caprines en provenance d’Argentine. Un accord a été signé dans ce sens entre l’Office national de sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA) et le Service national de santé et de qualité agroalimentaire (Senasa), a annoncé le ministère de l'Économie argentin.

L'accord stipule que toute viande exportée doit être accompagnée d'un certificat sanitaire délivré par le SENASA. De plus, il est obligatoire d'inclure un certificat Halal, délivré par une organisation islamique autorisée en Argentine.

Le SENASA continuera de travailler pour garantir que les exportations respectent les normes les plus élevées, a affirmé la direction du service, assurant que « l'engagement envers la qualité et la santé est non négociable », a affirmé un représentant du service, soulignant que « cet accord ouvre de nouvelles opportunités pour l'industrie de la viande argentine  », rapportent les médias argentins.

«  Nous sommes engagés à renforcer les relations commerciales avec des marchés clés  », ont déclaré les représentants du secteur exportateur en Argentine, cités par la presse du pays. Pour ces professionnels, cette avancée consolide le positionnement de l'Argentine en tant que fournisseur fiable de produits alimentaires.

Le Maroc rejoint ainsi une liste de pays déjà importateurs de viande argentine, tels que le Brésil, le Qatar, l'Espagne, Israël, la Tunisie et les Pays-Bas. Le Maroc représente un marché stratégique en raison de la forte demande de produits certifiés Halal. En 2024, l'organisme a certifié l'exportation de plus de 5 000 tonnes de viande ovine et caprine. Jusqu'à présent, le marché en Afrique du Nord était principalement axé sur la viande bovine. Cette nouvelle relation commerciale pourrait ouvrir davantage de possibilités d'importation et d'exportation entre l'Argentine et d'autres pays du continent africain.

Pour rappel, en raison des années successives de sécheresse et de la hausse des prix des aliments pour bétail, le royaume a connu un recul « préoccupant » des effectifs du cheptel à l'échelle nationale. Pour assurer un approvisionnement régulier des marchés, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures, dont notamment la suspension des droits d'importation et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) applicables aux bovins et aux ovins, mais aussi  aux viandes fraîches et réfrigérées, ainsi que l'interdiction de l'abattage des femelles bovines destinées à la reproduction afin de préserver le cheptel.

Le royaume continue par ailleurs la diversification de ses sources d’approvisionnement. La toute récente décision en date dans ce sens concerne l’autorisation de l’importation de viande fraîche d’ovins et de caprins en provenance d’Espagne.

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