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12.12.2018 à 15 H 54 • Mis à jour le 12.12.2018 à 15 H 54 • Temps de lecture : 3 minutes
Par
France

Le tueur de Strasbourg a échappé trois fois à sa capture

L'assaillant de Strasbourg, qui a tué au moins deux personnes et en a blessé 13 autres, dont une est en état de mort cérébrale, a échappé à trois reprises mardi à des gendarmes, des soldats de l'opération Sentinelle et des policiers et restait introuvable mercredi après-midi, bien qu'il soit blessé au bras.


Chérif C., 29 ans, né à Strasbourg, connu pour de multiples infractions de droit commun, n'était pas chez lui mardi matin quand des gendarmes sont venus perquisitionner son domicile, a confirmé le procureur de la République de Paris à la presse.


Les gendarmes agissaient dans le cadre d'une information judiciaire pour tentative d'assassinat, violences aggravées et association de malfaiteurs dans une affaire de droit commun.


Ils ont trouvé chez lui une grenade défensive, une arme 22 LR chargée, des munitions, quatre couteaux dont deux de chasse, a précisé Rémy Heitz, arrivé dès mardi soir à Strasbourg.


L'homme a ensuite été vu porteur d'une arme à feu peu avant 20h00 rue des Orfèvres, au coeur de Strasbourg et du marché de Noël, puis dans d'autres rues de ce quartier très touristique.


Pendant ce parcours, il a ouvert le feu à plusieurs reprises avec une arme de poing et utilisé un couteau pour s'attaquer à ses victimes et des témoins l'ont entendu crier "Allah Akbar", cri de ralliement des djihadistes, a raconté le procureur.


Il s'est alors retrouvé face à quatre militaires de l'opération Sentinelle et a tiré dans leur direction.


Les militaires ont riposté et l'ont blessé au bras, a précisé le magistrat, selon qui l'homme a alors quitté en taxi, peu après 20h, le centre de Strasbourg et s'est fait déposer dans le quartier de Neudorf dix minutes plus tard.


« Entendu comme témoin, le chauffeur de taxi a indiqué que l'homme lui avait demandé de le conduire dans ce quartier sans donner d'adresse », a expliqué Rémy Heitz.


Le chauffeur de taxi a dit aux enquêteurs avoir vu Chérif C. avec une arme de poing et présentant des blessures, que le tueur a justifiées en évoquant son parcours meurtrier et en disant avoir tiré sur des militaires et abattu « dix » personnes.


Une fois descendu du taxi, il a croisé des policiers, avec lesquels il a échangé des coups de feu. Selon le maire de Strasbourg, Roland Ries, et une source policière, l'un de ses policiers a braqué sur lui une lampe torche et une balle tirée par le tueur a frôlé l'un des agents.


Chérif C. a de nouveau réussi à prendre la fuite et des perquisitions effectuées dans la nuit dans des lieux qu'il est susceptible de fréquenter n'ont pas permis à ce stade de le retrouver, a dit le procureur, selon qui quatre de ses proches ont été placés en garde à vue.


Selon la police et la gendarmerie, quelque 600 policiers et gendarmes étaient engagés mercredi matin dans cette traque. La fiche de recherche du tueur porte la mention "individu dangereux armé". Les enquêteurs cherchent aussi à identifier d'éventuels coauteurs ou complices.


Le casier judiciaire de Chérif C., né le 24 février 1989 à Strasbourg, comporte 27 condamnations pour faits de droit commun commis principalement en France mais aussi en Allemagne et en Suisse, essentiellement des vols et des actes de violence.


Incarcéré à de multiples reprises, il est connu de l'administration pénitentiaire pour sa radicalisation et son attitude prosélyte en détention en 2015, a dit Rémy Heitz.


Il est inscrit au Fichier pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), fiché "S", et a fait l'objet d'un suivi de la Direction générale de la sécurité intérieur (DGSI), a précisé le procureur.


Selon le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nuñez, il n'a cependant pas tenté de gagner la Syrie contrairement à d'autres délinquants radicalisés.

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