PAM: expulsé de la direction collégiale du parti, Aboulghali se tourne vers la justice
Après le gel par le bureau politique du Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM), de ses activités à la direction, mais aussi de son adhésion au parti, Salaheddine Aboulghali se retourne vers la justice. Dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook, l’homme politique a annoncé qu’il a entamé une action au tribunal de première instance de Rabat pour contester la décision du bureau politique de l’exclure de la direction collégiale du PAM.
L’action enclenchée en justice ne vise pas uniquement à contester la décision de gel de l’adhésion, mais aussi la décision de renvoi d’Aboulghali devant la commission d'éthique du parti, ce qui « empêche cette commission d'agir en attendant la décision du tribunal sur le fond », a-t-il indiqué. Le dirigeant du PAM a aussi souligné qu’une première audience était prévue le 11 octobre, mais a été renvoyée au 25 octobre, sur la demande de l’avocat du PAM qui a demandé un délai pour préparer sa défense.
Dans cette affaire, Aboulghali sera représenté par l’une de ses consœurs au parti : l’avocate Salima Farji, l’une des « cadres fondateurs des partis » et de ses figures imminentes. Farji, a-t-il souligné, est la plus en mesure de comprendre « l’injustice » qu’il subit, elle-même ayant été victime d’une injustice « politique injustifiable », lorsque le PAM a refusé de soutenir sa candidature à la présidence du conseil communal de la ville d’Oujda. Ce choix, a ajouté le politique, est aussi un moyen de « contenir ce litige dans les cercles du parti ».
Dans son communiqué, Aboulghali a affirmé qu’il s’agit d’une cause « juste sur tous les plans ». Il a également assuré que cette décision ne vise aucunement à « porter atteinte à l’image du PAM », insistant que ceux qui nuisent réellement au parti son ceux « qui mêlent les affaires personnelles à celles partisanes ».
L’affaire remonte à septembre dernier, lorsque le bureau politique du PAM a décidé de geler les activités d’Aboulghali au sein de la direction collégiale qu'il formait avec Fatima Zahra El Mansouri et Mohamed Mehdi Bensaid. Dans un communiqué, le Bureau avait expliqué cette décision pas la « violation des statuts de base du parti et atteinte à ses valeurs », indiquant que l’affaire sera soumise à la Commission d'éthique et d'arbitrage.
Aussitôt, Aboulghali a contesté cette décision dans un communiqué diffusé sur Facebook, soulignant qu’il s’agit d’un litige commercial portant sur la vente d’un bien immobilier avec un autre membre du PAM, mais qui ne concerne nullement les activités du parti ni à la gestion de la vie publique. « Le bureau politique n'est pas le lieu approprié pour résoudre des problèmes commerciaux privés (...) Le bureau politique est un organe exécutif dirigé par la direction collective du secrétariat général du parti, chargé de mettre en œuvre la politique et les décisions du parti telles que définies par le congrès national et le conseil national, et qui n'a rien à voir avec les différends commerciaux entre les membres du parti », avait-il écrit.
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