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27.08.2022 à 04 H 24 • Mis à jour le 27.08.2022 à 04 H 24 • Temps de lecture : 2 minutes
Par
Crise diplomatique

Réactions en chaine au Maroc et en Tunisie à l’accueil réservé au chef du Polisario par le président Kais Saïed

Les réactions ne se sont pas fait attendre après l’accueil digne d’un chef d’Etat réservé par le président tunisien Kais Saïed au chef du Polisario à la veille de l’ouverture du Forum Ticad Afrique-Japon dans la capitale du « pays du jasmin ».


Premier de cordée, le RNI, parti dirigé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a condamné « cet acte hostile inédit, à l'égard de notre pays et son intégrité territoriale, confirme concrètement la série d'impasses dans laquelle Kaïs Saïed a malheureusement entraîné la Tunisie sœur en prenant des décisions unilatérales et hostiles aux pays amis, lesquelles ne profitent en rien au peuple tunisien ».

 

Le parti souligne dans son communiqué que « par cette démarche hâtive et immature, le régime tunisien s'aligne désormais aux côtés des ennemis du Royaume et des partisans des thèses séparatistes, une situation qui aggraverait sérieusement les divergences et affecterait la région dont les peuples aspirent à la stabilité et à la consolidation de la démocratie ».


Dans l’opposition, le parti islamiste du PJD dans un communiqué signé par le président de sa commission des relations internationales et ex- ambassadeur Mohamed Réda Ben Khaldoune l’a jugé de « développement dangereux et sans précédent », et de « coup dur pour les relations historiques entre les deux pays frères », qualifiant les honneurs accordés au chef des séparatistes de Tindouf de « position hostile et partiale contraire aux règles de bon voisinage ».

 

Idem de la part d’autres écuries politiques comme le PPS dont le secrétaire général, Nabil Benabdallah a fustigé, en soutien des actions prises par la diplomatie d’annuler sa participation au forum et de rappeler l’ambassadeur du Maroc à Tunis « un comportement immoral qui représente une menace pour l'unité territoriale du royaume du Maroc et les sentiments patriotiques de tout le peuple marocain », prophétisant « de graves conséquences sur les relations entre les deux pays ».


L’USFP a évoqué « un coup de poignard dans le dos du Maroc, qui tenait à la stabilité et à la sécurité de la Tunisie, alors qu’elle traversait une situation difficile, en raison d’opérations terroristes ». Un message qui fait référence à la décision prise en 2014 par le Roi Mohammed VI de se promener à pied et sans service de sécurité renforcé dans les rues de Tunis alors que le pays avait été frappé par de sanglants attentats.


En Tunisie même, quelques voix se sont exprimées à titre officiel ou sur les réseaux sociaux pour critiquer « un choix absurde », « une déviation dangereuse » ou encore une « bêtise diplomatique doublée d’un suicide politique du président Saïed », selon les termes utilisés sur sa page Facebook par Abdel Wahab El Hani, président du parti Al-Majd. « Le geste de Kaïs Saïed va sans doute exposer les intérêts supérieurs de la Tunisie et sa crédibilité à de grandes difficultés » a indiqué El Hani s’interrogeant sur la différence de traitement accordée à d’autres chefs d’Etat africains que le président tunisien n’a pas reçus sur le tarmac de l’aéroport de Carthage.


Des anciens diplomates, à l’instar d’Elyas Kasri, ancien ambassadeur a regretté que « la Tunisie rompt ainsi sa politique d'équilibre entre ses deux voisins maghrébins et s’aligne sur l'Algérie contre le Maroc ».

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