Syrie: LafargeHolcim reconnait avoir pactisé avec Daech
Le géant suisse des matériaux de construction LafargeHolcim a admis jeudi avoir conclu des arrangements "inacceptables" avec des groupes armés pour maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie, pays déchiré par la guerre civile, en 2013 et jusqu'à son évacuation en 2014. La filiale locale qui appartenait alors au français Lafarge "a remis des fonds à des tierces parties afin de trouver des arrangements avec un certain nombre de ces groupes armés, dont des tiers visés par des sanctions", explique le groupe dans un communiqué. Une enquête interne "n'a pas pu établir avec certitude quels étaient les destinataires ultimes des fonds au-delà des tierces parties concernées", ajoute LafargeHolcim. Selon Le Monde, qui avait révélé l'affaire en juin, ces arrangements ont notamment profité à l'organisation État islamique (EI). Le groupe cimentier est visé par une enquête préliminaire ouverte en octobre, suite à des plaintes d'ONG et de Bercy. La cimenterie en cause est située à Jalabiya, à 150 kilomètres au nord-est d'Alep. Elle avait été achetée par le français Lafarge, qui a depuis fusionné avec le Suisse Holcim, en 2007 et mise en route en 2010. Suite aux révélations du Monde, plusieurs ONG, puis le ministère de l'Economie, ont porté plainte contre le cimentier, l'accusant notamment de financement du terrorisme et d'avoir enfreint les sanctions édictées par l'Union européenne contre le régime de Bachar al-Assad.
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