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03.09.2018 à 14 H 52 • Mis à jour le 03.09.2018 à 14 H 53 • Temps de lecture : 2 minutes
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Etude

Tafra: pourquoi les projets de développement n’aboutissent pas ?

Dans une note récemment publiée, l’association Tafra tente de démontrer que si un projet de développement ne voit pas le jour, ce n’est pas uniquement à cause de la corruption et du clientélisme. Un autre facteur peut entrer en jeu, selon Tafra, et qui est l’absence d’union entre les acteurs politiques. Prenant en exemple une étude menée par le chercheur Martin J. Williams au Ghana, l’association souligne que « les élus locaux ont du mal à se mettre d'accord pour la mise en oeuvre d'un projet. En d'autres termes, ils ont un problème d'action collective », peut-on lire.


L'exemple donné par le chercheur est celui du Ghana. Dans ce pays, les membres qui siègent dans la collectivité locale, appelée « l'assemblée du district », sont à 70 % constitués de personnes élues au suffrage direct. Quant aux 30 %, ils sont directement désignés par le président du pays, sans passer par des élections. « Ce qui engendre des coalitions parfois très hétéroclites, au sein desquelles mettre en oeuvre un projet nécessite la constitution d’alliances entre acteurs issus de formations politiques différentes », commente l’association.


En d’autres termes, cet assemblage de membres élus et d’autres non peut provoquer des « alliances instables », ce qui ne peut qu’impacter la réalisation et l’achèvement des projets décidés en assemblée. Cette instabilité se repercute également sur les modalités de financements sur lesquelles l'avis des deux parties peut différer.


Selon l’association Tafra, ce qui convient de retenir, c’est que ni le clientélisme ni la corruption ne sont en mesure d’expliquer pourquoi un projet de développement n’est pas achevé. Une conclusion qui, selon l’organisation, peut tout aussi bien s’appliquer sur les évènements qu’a connu la région d’Al Hoceima depuis octobre 2016 et les différentes irrégularités du programme de développement de la province d’Al Hoceïma.


« Si les magistrats n’ont pas constaté de détournements de fonds ou de corruption manifeste, ils n’en n’ont pas moins relevé que : « le processus de choix des projets à réaliser dans le cadre de ce programme ne répondait pas à une vision stratégique intégrée et partagée par tous les partenaires » », explique l’association prenant à témoin le rapport de la Cour des comptes concernant ce programme. Selon elle, ces conclusions peuvent « amener à des règles de contrôle des dépenses permettant de s’assurer qu’on termine ce qu’on a démarré  mais aussi des règles électorales privilégiant une plus faible dose de proportionnelle afin de dégager des majorités plus larges », conclut-on.

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Par @soufianesbiti
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