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06.10.2019 à 22 H 51 • Mis à jour le 06.10.2019 à 22 H 51 • Temps de lecture : 2 minutes
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Maghreb

Tunisie: les islamistes d’Ennahda favoris pour former le gouvernement

Le parti des islamistes modérés d'Ennahda a obtenu dimanche une faible avance aux électionslégislatives tunisiennes, compliquant le processus de formation d'une coalition dans un contexte économique fortement dégradé.


La formation politique qui se présente comme un parti « musulman démocrate » a remporté 17,5 % des voix, selon les premières estimations réalisées à l'issue des votes.


Son principal rival, le parti de l'homme d'affaires Nabil Karoui, « Coeur de la Tunisie », a remporté 15,6 % des voix.


Ces résultats laissent la jeune démocratie avec un Parlement divisé dans lequel Ennahda devra fonder des alliances pour gouverner. Or, les deux partis, qui avaient chacun annoncé avoir remporté le scrutin dimanche, ont exclu de travailler au sein d'une même coalition.


Les Tunisiens votaient pour élire leurs députés pour la troisième fois de leur histoire depuis la « Révolution du Jasmin » , qui a vu le renversement de l'autocrate Zine Ben Ali.


Le taux de participation était de 41 %, selon la commission électorale, un faible score qui témoigne d'un fort sentiment de frustration et de désillusion vis-à-vis de la politique.


Les deux partis ont fait de la lutte contre la pauvreté le thème phare de leur campagne. Interdit sous la présidence de Ben Ali, Ennahda a fortement lissé son image depuis la Révolution en prenant part aux coalitions de divers gouvernements.


Les élections législatives sont particulièrement scrutées dans le pays car c'est le Parlement qui est chargé d'élire le Premier ministre, lequel supervise la plupart des portefeuilles.


En vertu de la Constitution tunisienne de 2014, un Premier ministre issu du plus grand parti au Parlement contrôle la plupart des politiques intérieures, tandis que le président n'exerce qu'un contrôle direct que sur les affaires étrangères et la défense.


S'il n'obtient par la majorité (109 sièges), le parti vainqueur dispose de deux mois à compter du scrutin pour former une coalition gouvernementale avant que le président puisse demander à un autre parti d'entamer des discussions. En cas d'échec, des nouvelles élections seront organisées.


Le professeur de droit Kaïs Saïd et l'homme d'affaires Nabil Karoui, qui se trouve en détention depuis le 23 août dernier, s'affronteront aux élections présidentielles lors d'un deuxième tour, dimanche prochain.


Nabil Karoui, qui possède la chaîne de télévision Nesma, est soupçonné d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent. Il s'est vu refuser à quatre reprises une remise en liberté, mais a obtenu de la commission électorale l'autorisation de maintenir sa candidature tant qu'il n'était pas reconnu coupable.

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