Un audit européen pointe des failles dans les contrôles sanitaires d’aliments au Maroc
L’unité Santé et Sécurité de la Commission européenne a publié les résultats d’évaluations portant sur les contrôles des aliments d’origine non animale (FNAO) au Maroc, rapporte la presse spécialisée.
Un audit de la DG Santé au Maroc, mené en mars et avril 2023, a examiné la contamination microbiologique d'aliments tels que les fraises, les cultures feuillues comme la laitue, les tomates, les herbes et les épices.
Un audit de 2015 a révélé que la sécurité de la FNAO était principalement garantie par des inspections et des certifications de normes privées. En outre, l'efficacité des contrôles officiels a été compromise par les capacités limitées des laboratoires en matière d'analyses microbiologiques.
Le dernier audit a également révélé que la sécurité microbiologique des aliments au niveau de la production primaire dépend des bonnes pratiques agricoles, des inspections réalisées par les acheteurs et des systèmes de certification privés.
Les responsables n'ont pas pu fournir de données sur le nombre d'exploitations agricoles qui produisent ou fournissent des produits destinés à l'exportation vers l'UE, mais ont partagé des informations après l'exploitation.
Il n'existe pas de contrôles officiels pour vérifier les mesures prises dans les exploitations agricoles pour prévenir la contamination microbienne pendant la culture et la récolte, mais des contrôles documentaires ont lieu ultérieurement. L'absence de contrôles à ces étapes pourrait poser un problème en cas d'épidémie, ont déclaré les auditeurs.
Les autorités marocaines n'ont pas pris en compte le risque de contamination environnementale par Listeria chez les opérateurs manipulant des produits destinés à être consommés crus, comme l'exige la législation européenne. Les inspecteurs ont également démontré des connaissances et une expertise limitées sur la manière de vérifier la gestion du risque lié à Listeria monocytogenes par les entreprises alimentaires.
Les autorités sanitaires du Maroc ont déclaré qu'une nouvelle règle permettant aux entreprises de produits alimentaires prêts à consommer de prélever des échantillons de Listeria dans les zones de transformation et sur les équipements dans le cadre de leurs plans d'échantillonnage devrait s'appliquer à partir de fin 2023.
Le réseau de laboratoires est bon, mais il n'existe aucun laboratoire officiel doté de méthodes accréditées pour détecter les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) et les virus d'origine alimentaire, est-il constaté. Un laboratoire national de référence pour les pathogènes d’origine alimentaire est prévu à l’avenir et l’accréditation devrait être obtenue en 2024.
« Le manque de méthodes accréditées pour ces agents pathogènes d'origine alimentaire, associé à l'absence de laboratoires nationaux de référence soutenant les laboratoires officiels, pourrait avoir un impact sur la fiabilité des enquêtes en laboratoire sur la FNAO », ont déclaré les auditeurs.
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17.09Sécurité
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