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20.01.2025 à 19 H 02 • Mis à jour le 20.01.2025 à 19 H 02 • Temps de lecture : 3 minutes
Par
Sahara

Un journaliste et deux militants pro-Polisario espagnols refoulés de Dakhla

Le 19 janvier, un journaliste espagnol du média Público, José Carmona, ainsi que deux militants du Coordonnateur d'Etat des associations de solidarité avec le Sahara (CEAS-Sahara) ont été refoulés alors qu’ils étaient à Dakhla, fait savoir le média Público.


Ce lundi, le journaliste José Carmona a fait part de son voyage pour Público, média pour lequel qui il travaille, qui par ailleurs adopte une ligne éditoriale ouvertement pro-Polisario. L’association CEAS-Sahara et le journaliste ont fait savoir qu’ils s’étaient rendus à Dakhla dans le but d’une «  mission d’observation ».


Carmona fait ainsi part d’un sentiment de surveillance par la police marocaine, dès leur arrivée, samedi 18 janvier. « Il y avait une camionnette qui nous poursuivait à chaque pas, ils nous suivaient à un peu plus d'un mètre, parfois il semblait même qu'ils voulaient nous intimider et ils ont réussi », a souligné le journaliste pour Público. Les trois Espagnols étaient arrivés au sud du Sahara via le premier vol Madrid-Dakhla, opéré par la compagnie aérienne Ryanair.


Dès l'annonce des vols entre Madrid et Dakhla, opérés par Ryanair, ces liaisons avaient fait l'objet de contestations de la part de soutiens du Front Polisario. Le CEAS-Sahara a ainsi qualifié le lancement de ces vols comme un «  pas de plus dans la normalisation de l'occupation subie par les territoires sahraouis  », indique Público.


Le journaliste explique qu’ils voulaient « voir comment fonctionne ce tourisme de masse et, surtout, de pouvoir parler aux Sahraouis qui vivent à Dakhla ». Pour les trois ressortissants espagnols, ils ont été refoulés de Dakhla « pour avoir établi des contacts avec les Sahraouis qui y vivent encore  », précise Carmona.


Lors de son entretien avec Público, le journaliste affirme que les rencontres avec les familles sahraouies se sont faites en plein jour, dans la ville, « afin que les agents marocains qui les poursuivaient puissent constater qu'elles n'avaient aucune intention dangereuse », indique-t-il.


Dimanche, les citoyens Espagnols ont alors été arrêtés vers 21h. Le journaliste raconte qu'une trentaine de policiers les ont ramenés à l'hôtel, en leur disant qu'ils étaient « officiellement expulsés par ordre du Maroc ». Ils ont ensuite pris un vol dimanche soir, vers l’aéroport d’Agadir. Après une nuit passée à l’aéroport, les trois ressortissants sont rentrés lundi en Espagne. Régulièrement, des militants pro-indépendantistes sont refoulés vers des aéroports au centre du pays, comme Agadir et Casablanca, par les autorités marocaines, pour raison d’ingérence.


Depuis dimanche, des parti politiques espagnols, notamment marqués à gauche et l’extrême gauche, ont fait savoir qu’ils dénonçaient ces expulsions par les autorités marocaines.


Toni Valero, député de Sumar au Congrès espagnol et coordinateur général d'Izquierda Unida Andalucía (IU-A) a exprimé sa solidarité avec les trois ressortissants espagnols, « expulsés alors qu’ils effectuaient une mission d'observation des droits de l’homme », souligne Valero.


Qualifiant le royaume de « dictature marocaine », l’homme politique espagnol a déclaré que son parti avait sollicité le ministère des Affaires étrangères espagnole, dirigé par José Manuel Albares, afin que celui-ci « dépose une plainte formelle auprès du gouvernement du Maroc, de demander des explications et d'adopter des mesures pour garantir la liberté de la presse et la liberté d'information pour ceux qui participent à des missions de ce type ».


Secrétaire général du Parti communiste d’Espagne et également porte-parole parlementaire de Sumar, Enrique Santiago a également appelé Albares à demander des explications au Maroc, dénonçant le royaume responsable de « l’expulsion » du journaliste des militants, « avec la complicité de Ryanair ».


La porte-parole du parti Más Madrid, Tesh Sidi, a également rejoint ses propos, accusant le gouvernement espagnol d’être « complice de la dictature marocaine et de Ryanair  ».

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