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23.09.2019 à 09 H 16 • Mis à jour le 23.09.2019 à 16 H 47 • Temps de lecture : 1 minutes
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Appel

Un manifeste pour en finir avec l’hypocrisie sociale au Maroc

L’appel de 470 citoyens marocains réclamant l’abrogation des lois pénalisant l’avortement et les relations sexuelles hors mariage exige la fin d’une « la culture du mensonge et l’hypocrisie sociale ». Ils affirment s’être mis eux-mêmes « hors la loi », pour avoir eu des relations sexuelles extra-maritales, subi ou pratiqué un avortement, au moment où l’affaire Hajar Raissouni a réouvert le débat sur ces questions au Maroc

« Nous, citoyennes et citoyens marocains, déclarons que nous sommes hors la loi, jusqu’à ce que la loi change », déclare un manifeste lancé ce lundi en darija, français et anglais par les deux romancières Leïla Slimani et Sonia Terrab en faveur des libertés individuelles au Maroc et contre des « lois injustes et obsolètes ». Il recueille déjà des centaines de signatures de personnalités en vue de la société civile, mais aussi autant d’anonymes qui dénoncent l’article 490 du code pénal marocain.


L’initiative qui intervient dans le contexte agité de l’affaire Hajar Raissouni, cette jeune journaliste jugée pour « relations sexuelles hors mariage » et d'« avortement illégal », est destiné à contribuer au débat réouvert à cette occasion autour la dépénalisation des relations sexuelles extra-maritales, l’avortement et l’adultère.



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Et en français ! Pour signer : [email protected] #kharja3lal9anoun #horslaloi #texte490

Une publication partagée par Sonia Terrab (@soniaterrab) le


« En 2018, au Maroc, 14 503 personnes ont été poursuivies au regard de l’article 490 du code pénal qui punit de prison les relations sexuelles hors des liens du mariage. 3048 personnes ont été incarcérées pour adultère. Chaque jour, dans notre pays, entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués. Faut-il mettre toutes ces personnes en prison ? Leurs « complices » (médecins, militants associatifs) aussi ? », peut-on lire sur le document largement diffusé sur les réseaux sociaux.


Dénonçant « la culture du mensonge et l’hypocrisie sociale », les signataires de l’appel affirment que « la société marocaine est mûre pour que soit enfin entériné (…) le droit de chacun à disposer de son corps ». Dans son éditorial de ce jour, Le Monde qui relaie le document en France, souligne que leur démarche rappelle le « Manifeste des 343 » femmes qui, en 1971, dans Le Nouvel Observateur, déclaraient qu’elles avaient avorté, en contravention avec la loi française d’alors, contribuant à la dépénalisation, deux ans plus tard, par la loi Veil.

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