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#Archéologie
01.02.2017 à 12 H 43 • Mis à jour le 01.02.2017 à 12 H 43 • Temps de lecture : 7 minutes
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Cette Syrie que l’on ne verra plus

PORTFOLIO Pascal Meunier a débuté sa carrière à Alep, en Syrie. En ouvrant ses archives et en parcourant la dizaine de voyages effectués en Syrie depuis 1997, il nous offre un retour dans un monde aujourd'hui englouti sous les bombes
PASCAL MEUNIER / COSMOS

Alep. Le souk en 2006. Véritable ville dans la ville, poumon économique et social qui depuis des siècles attirait des artisans et marchands du monde entier, c’était un labyrinthe de quelque 12 kilomètres de boyaux, avec 25 000 échoppes regroupées par corporations. Construit en grande partie au XIVe siècle, il s’organisait autour de son allée principale, Al-Attarine, longue de plusieurs centaines de mètres. Sur cette photo, des hommes priaient dans l’une des mosquées du souk.
Le souk a été bombardé, incendié et pillé en 2012  aujourd'hui, ses murs sont couverts d'impacts de balle et de traces de tirs de mortier et de roquette, peut-on lire dans le journal libanais L’Orient-Le Jour du 7 janvier 2017.




PASCAL MEUNIER / COSMOS

Alep. Le hammam Al-Nahassin en 2000. Situé au cœur du souk d'Alep, ce hammam fut construit sous la dynastie ayyoubide au XIIe siècle. Si la décoration a évolué maintes fois, ce bain s'est transmis en héritage sur plusieurs générations. C’était une véritable institution.
Le hammam a été incendié et très endommagé par les combats de 2012.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Alep. La citadelle en 1997. Ce palais médiéval fortifié du XIIIe siècle, « ensemble de premier ordre d'architecture militaire, à l'apogée de la domination arabe » ainsi que le décrivait l’Unesco lors de l’inscription de l’édifice au patrimoine mondial, dominait le centre-ville. Entre 2012 et 2015, la citadelle a été régulièrement endommagée par les combats et en juillet 2015, une partie de ses remparts s'est écroulée après l'explosion d'un tunnel situé dans la vieille ville syrienne.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Alep. Le café de la Citadelle en 1997. Autour d’un narguilé, les habitants d’Alep y venaient le soir, jouer aux dames, au trictrac ou aux cartes. Il a été fermé et démoli lors des affrontements de 2012.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Alep. La Grande Mosquée ou Mosquée des Omeyyades en 2000. Bâtie au VIIIe siècle, elle était considérée comme le site culturel le plus important de la ville d’Alep. Une partie du bâtiment s’est effondrée après les bombardements, Le minaret seldjoukide, construit au XIe siècle et haut de 50 mètres, a été pilonné en 2013. La salle de prière, les murs et les portes ont été détruits.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Alep. Caravansérail Toutoun en 2000. C’était une scène quotidienne du marché, il fallait se rendre dans ces échoppes parfois centenaires pour acheter chaussures, tissus, vêtements, produits alimentaires… Dans de petits entrepôts du khan, clients et marchands pratiquaient encore l’art du négoce. Aujourd’hui, le souk a été partiellement détruit par les flammes et ses murs sont couverts d'impacts de balle et des traces des tirs de mortier et de roquette.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Alep. Maisons ottomanes en 2000. Ce quartier situé entre la citadelle et la grande mosquée des Omeyyades a subi d'importantes dégradations. Les rares maisons de bois construites durant la conquête ottomane qui, en Syrie, débuta en 1516-1517 ont été mises à mal par les combats.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Alep. Le palais Joumblatt en 2000. Il fut construit dans la seconde moitié du XVIe siècle et il possédait le plus grand iwan (porche voûté) de la ville, couvert de carreaux de céramique ornés d'arabesques, avec des inscriptions persanes. Les bombardements l’ont lourdement endommagé.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Palmyre. Le temple de Bêl, vu depuis la forteresse en 1997. Sanctuaire principal de l’antique cité syrienne, il a été dynamité par l’État islamique en août 2015.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Palmyre. La vallée des Tombeaux en 1997. Les trois principales tours funéraires, datant du premier siècle de notre ère, ont été détruites par l’État islamique en 2015.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Hama. Le hammam Osmaniye en 2006. Avant guerre, la tradition voulait que quelques jours avant un mariage, les amis du futur époux enterrent ici sa vie de garçon. Ce bain situé dans le centre historique de Hama a été très touché par les combats et bombardements d'août 2011.




Au nord d'Alep. Villes mortes byzantines, 2006. Ces villages antiques, appelés aussi Villes mortes , sont un ensemble de hameaux construits entre le Ier et le VIIe siècle et abandonnés ensuite. Leur éloignement relatif des grands centres d'habitation les avait laissés quasiment intacts, leur permettant de témoigner de l'émergence du christianisme au sein des communautés rurales d'Orient. Depuis le début de la guerre, la plupart de ces villages ont été détruits ou pillés, les pierres servant parfois aux déplacés pour se construire un abri.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Apamée. Colonnade, 1997. Ce joyau archéologique romain a été largement détruit et pillé.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Maaloula. Village chrétien, 1997. Ce village à majorité chrétienne et où l’on parle encore l’araméen est accroché à flanc de montagne et abrite d’anciennes maisons troglodytes. Lieu de pèlerinage et de tourisme situé au nord-est de Damas, le village a connu raids et combats et ses églises et monastères ont été pillés et saccagés.




PASCAL MEUNIER / COSMOS
Plaine d’El-Bukeia. Krak des chevaliers, 1997. Ce château fort médiéval, surnommé « la forteresse imprenable », a été construit entre le XIIe et le XIIIe siècle dans la région de Homs et fut depuis toujours le point de rencontre des civilisations. Si la majeure partie de l’édifice est encore debout, la cour basse a été bombardée et fortement endommagée.


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En partenariat éditorial avec Mediapart


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Réalisation :
Mohamed Drissi K. Montage
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