


Longtemps, l’agence américaine de renseignement a fait le dos rond sur le phénomène OVNI (objet volant non identifié, UFO en anglais) qui avait défrayé la chronique aux Etats-Unis dans les années 50-60, dans le contexte exacerbé de la Guerre froide. Propagé par les Comics, mais surtout par le canular d’Orson Welles sur les ondes de CBS en 1938, le thème cataclysmique de l’invasion extraterrestre et des petits hommes verts ou gris, a donné lieu à une véritable pop culture des aliens outre-Atlantique. L’histoire foisonnante de l’ufologie retiendra deux dates marquantes, celle de l’observation en 1947 par l’aviateur Kenneth Arnold de « disques étincelants » volant en formation au dessus du Mont Rainier, établissant l’appellation de « soucoupe volante », et celle, plus énigmatique, du crash de Roswell la même année dans le désert du Nouveau Mexique. L’incident de Roswell sera sans conteste le point de départ du mythe moderne des OVNI pour les sceptiques, et du complotisme des officiels américains sur l’existence cachée de civilisations extraterrestres avancées pour ceux qui « veulent croire ».
Dans les années 90, la série culte des X-Files mettant en scène les enquêteurs Fox Mulder et Dana Scully avait popularisé dans le monde entier « l’existence dissimulée des aliens ». Après treize ans d’absence, la mélodie entêtante signée Mark Snow ouvrant chaque opus de la série va de nouveau annoncer le retour des X-Files à la télévision avec six nouveaux épisodes qui seront diffusés sur la Fox aux Etats-Unis et M6 en France. L’occasion pour la CIA de publier plusieurs documents déclassifiés levant le voile sur un lot d’enquêtes consacrées à d’éventuels visiteurs intergalactiques.
« Pour aider à naviguer à travers la vaste quantité de données contenues dans notre collection consacrée aux OVNI, nous avons décidé de mettre en évidence quelques documents que sceptiques comme croyants [aux extraterrestres, NDLR] trouveront intéressant », a expliqué l'agence dans un billet de blog pour le moins iconoclaste. La CIA a posté des rapports de signalements d'OVNI allant de la fin des années 1940 aux années 1950 en les divisant en deux catégories : « ceux que l’agent Mulder aurait bien voulu consulter et ceux qui plairaient plutôt à l’agent Scully ». Aux believers et aux incrédules de faire leurs emplettes dans ce qui s’apparente à une véritable opération de communication de Langley pour Hollywood.
Des OVNI
dans le ciel du Maroc


Si la plupart des cas répertoriés s’expliqueraient par des aéronefs militaires, la lumière réfléchie par des cristaux de glace, des oiseaux, la foudre en boule et les rayons du soleil, bref, par des phénomènes naturels ou d’origine humaine, d’autres, observés au cours de l'année 1952 dans le ciel du Maroc raviront les ufologues. En réalité, ces dossiers ne sont nullement inédits. Ils ont été déclassifiés en 1978, sous le mandat de Jimmy Carter, qui lui-même avait avoué avoir été témoin d’un phénomène inexpliqué en 1969.
Autant le dire d’emblée, les dossiers resservis par la CIA pour faire la promo de la série télévisée X-Files n’ont pas de quoi prouver l’existence de Roswell, de la Zone 51, ou d’aucune créature hydrocéphale et grisâtre voyageant dans l’espace. Il n’en demeure pas moins que les documents rendus publics par l’agence sont particulièrement intéressants. Ils permettent de rendre compte comment les Etats-Unis avaient ponctuellement envisagé la possibilité de visiteurs extraterrestres sur la terre. Les documents présentés ne valent que comme compléments indirects de la frénésie autour des OVNI, puisqu’ils ne bouleversent pas les investigations menées jusqu’à ce jour sur ces manifestations liées au paranormal.
La vague marocaine
de 1952

Le projet Blue Book est une commission mise en place par l'US Air Force, afin d'étudier et d'enquêter sur le phénomène OVNI. Cette commission fut créée en 1952 et resta en activité jusqu'en 1969. Josef Allen Hynek, le célèbre consultant scientifique de l’US Air Force, chargé entre autres du projet Blue Book, inspira aux scénaristes de la série X-Files le personnage de Mulder. US CONGRESS LIBRARY
Parmi les quelques documents déclassifiés par la CIA, ceux consacrés au Maroc sont pour le moins troublants. « Deux témoins ont rapporté qu’une soucoupe volante est apparue au dessus de Meknès à 13 heures le 7 Juin 1952. L'un d'eux a dit avoir vu une lumière brillante dans le ciel se déplaçant à la vitesse de l'éclair. Il a été en mesure de comparer sa vitesse avec celle de certains avions T-33 volant près de la base de Meknès, mais semblaient très lent en comparaison. L'appareil non identifié a émis une trainée de fumée blanche et n'a fait aucun bruit. En approchant il a décrit une parabole dans le ciel, s’est arrêté, avant de disparaître vers Ifrane dans le sud », rapporte la CIA sur la base d’un entrefilet paru dans L’Echo d’Alger. Un second rapport décrit un autre phénomène tout aussi étrange observé le 15 juin 1952 au-dessus de Taourirt : « Pendant trente secondes, des ouvriers d’un chantier local ont aperçu un disque incandescent dégageant une fumée et surmonté de deux anneaux. L’objet ardent qui volait à basse altitude a soudainement disparu. » Après Meknès et Taourirt, rend compte la CIA, d’autres cas ont été répertoriés ce même mois de juin et tout au long de l’été 1952, notamment dans le ciel de Casablanca et de Marrakech où un signalement radar a été capté par les Américains décrivant un objet évoluant à une vitesse et à une altitude surpassant tous les aéronefs connus. Cette vague marocaine de 1952, consignée dans le fameux rapport Blue Book de la CIA, bible controversée de l’ufologie, compte d’innombrables témoignages. La nuit du 12 juillet, dans la localité de Had Kort, deux policiers auraient vu deux soucoupes volantes « de forme allongée, suivis d’une traînée de lumière blanche » qui se déplaçaient à grande vitesse du nord au sud. Le 13, deux habitants de Fedala (actuelle Mohammedia, NDLR) auraient observé à 23h45 un objet sphérique vert-bleu. Il disparut après trois ou quatre secondes comme s’il s’était dissout dans le ciel ». Des objets similaires, décrits comme des cigares ou des disques étincelants ont été vus à la même période à Mechraâ Bel Ksiri, Chichaoua, Dait Aoua, Moulay Bousselham et dans des dizaines d’autres localités du royaume.
Le même jour à Casablanca et dans les environs de Rabat, deux groupes de trois et deux personnes ont vu le même OVNI. Les premiers, trois aviateurs de l’Aéro-Club de Tit-Mellil, affirment avoir vu à 9 h 25, d’une auberge de Skhirat, « une fusée avec une masse verdâtre et un prolongement qui ressemblait à une tuyère d’avion à réaction ». De temps à autre en jaillissaient des éclats lumineux comme des étincelles. Sensiblement à la même heure, à Casablanca, près du commissariat central, un couple affirme avoir aperçu « un engin lumineux, silencieux, ayant la forme d’un cigare ». Le 7 août 1952, vers 23h, à Port-Lyautey, (rebaptisée Kénitra) où se trouvait une base de l’aéronavale américaine, un lieutenant de l’US Navy vit une lumière brillante et ronde traverser le ciel. Un peu avant, ce soir-là, une autre observation avait eu lieu, celle effectuée par deux pilotes de l’US Navy qui venaient de décoller de la base, les lieutenants Dobos et Foster, qui suivirent pendant quelque temps une lumière très brillante. Le 9 septembre, à Rabat, E. J. Colisimo, illustrateur civil des renseignements de l'US Air Force, observe durant cinq secondes autour de 21h « un disque avec des lumières sur sa circonférence qui vole aussi rapidement qu'un chasseur d'entrainement T-33, selon un trajet légèrement incurvé ». Six objets volants insolites furent observés à Rabat le même soir de 21 h à 21 h 30. « Ils étaient d’une forme discoïdale et silencieux », selon un rapport transmis à l’Air Material Command de la base aérienne de Wright-Patterson, à Dayton, Ohio, de la part de la 5ème Division aérienne de l’US Air Force de Rabat-Salé.
Un autre rapport déclassifié par la CIA fait état d’une apparition spectaculaire le 21 septembre 1952 : « Les 5000 spectateurs du combat de boxe Famechon-Bohbot ont aperçu à 18 h 20 (heure locale), un engin lumineux qui traversait le ciel de Casablanca. Deux employés du contrôle local de l'aérodrome l'ont également aperçu, ainsi que des habitants de Tanger, de Louis- Gentil et de Marrakech. Les témoignages concordent à la fois en ce qui concerne la direction et l'aspect de l'objet. Celui-ci avait nettement la forme d'une boule incandescente d'un vert très clair prolongé par un cône d'où s'échappaient des flammes rougeâtres. (...) » Le phénomène a donc été remarqué, simultanément, dans un grand nombre de villes du Maroc. Les observations concordent quant à l’heure, la durée de l’apparition, l’aspect général et la route des objets cités. « On sentait, plutôt qu’on ne le voyait, un corps allongé de très faible diamètre angulaire semblant traîner un jet de chalumeau oxyacétylénique d’un violet brillant avec projection d’étincelles. Il a décrit dans le ciel une trajectoire d’environ 15° et a disparu à la vue, probablement absorbé dans l’éclat du soleil couchant. Compte tenu de la distance supposée, sa vitesse était considérablement moins grande que celle d’une étoile filante, mais considérablement plus grande que celle de tout avion connu », décrit alors avec minutie le capitaine de frégate Parent de la base navale de Casablanca. Prudent, le militaire ne prend pas parti mais pense cependant qu’il aurait pu s’agir d’une fusée échappée au radioguidage d’un centre d’essai.L'ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter avait lui-même fait une déposition à la commission du projet Blue Book en 1969 relatant son observation d'un OVNI. Au pouvoir en 1978, il avait ordonné à la CIA de déclassifier certains documents tenus encore secrets, dont ceux concernant le Maroc en 1952. ATLANTA MAGAZINE
Cette vague marocaine de 1952, consignée dans le fameux rapport Blue Book de la CIA, bible de l’ufologie, compte d’innombrables témoignages. US ARCHIVES
Les 5000 spectateurs du combat de boxe Famechon-Bohbot en 1952 à Casablanca ont aperçu un engin lumineux qui traversait le ciel de Casablanca.DAFINA
Un extrait des rapports de la CIA sur les OVNI au Maroc. Ils avaient été déclassifiés en 1978. La CIA les a republiés à l'occasion du retour de la série X-Files sur le petit écran. DOCUMENT CIA
Un groupe de jeunes sportifs alpins attablés à la terrasse d’un chalet de la station de sports d’hiver de l’Oukaimeden au soir du 13 juillet 1952 vers 22 h racontent avoir aperçu un objet ayant la forme d’une boule blanche de la grosseur de la pleine lune. « L’objet volait horizontalement du nord est au sud ouest, puis s’est partagé en trois morceaux, ressemblant à trois wagons lumineux attachés à la même rame. L’engin disparut derrière une crête de montagne. » Pendant ce temps, à 25 kilomètres à vol d’oiseau plus à l’ouest, sur la route Marrakech-Taroudant par le col de Tizi n’ Test, à l’auberge du Sanglier qui fume, non loin d’Asni, une quarantaine de convives, parmi lesquelles le chef de région et le consul du Portugal, virent, toujours aux alentours de 22 h un bolide similaire à celui entrevu par les jeunes gens de l’Oukaimeden.

Un soldat américain en faction devant l'entrée de la base de Nouaceur en 1952. NCANG HERITAGE PROGRAM
Une « armada de Zeppelin »
sur Casablanca

« En début d'après-midi, mes parents, Prosper et Anita Caparros, se promenaient dans le quartier Maârif, sur le boulevard Mazagan (rebaptisé Brahim Roudani NDLR), en direction du centre ville. Ils se trouvaient près de l'intersection de ce boulevard avec la rue du Pelvoux, ou la rue du Mont-Blanc, lorsqu'un objet de forme ovale passa, assez lentement, au-dessus de leurs têtes, sur une trajectoire orientée sud-nord, vers la mer. Cet objet, de grande taille, avait des couleurs flamboyantes (rouge, jaune, ...) disposées de façon concentrique. Soudain, il a accéléré et a disparu », peut-on lire dans un témoignage datant du 7 juillet 1948. Au début des années 50, un certain Perez, ancien militaire de l’armée de l’air, indiquait qu’un OVNI « long comme deux wagons de chemin de fer, portant une dizaine environ de hublots alignés. Autour de cet objet, on remarquait une auréole incandescente, jaune- rose. Altitude estimée : 3 500 m. L'objet resta immobile un instant, se mit en mouvement, s'arrêta de nouveau, puis s'éloigna définitivement. L'observation avait duré environ une minute. ». Plusieurs témoins ont assisté à la scène qui avait fait les gros titres de La Vigie, du Petit Marocain, et du Maroc Quotidien.
Comme aux Etats-Unis, les années 50 et 60 ont été deux décennies fastes pour les amateurs d’OVNI, durant lesquelles des dizaines de supposées soucoupes volantes ont sillonné le nord du Maroc à Tétouan, Sebta et Oujda, mais aussi le grand sud à Laâyoune, Mahbas, les gorges du Todra etc. Des « assiettes », « disques » et autres « objets oblongs de couleur béton » ont fait l’objet de descriptions régulières, dont celle spectaculaire des pilotes d’un Fokker 27 espagnol en 1968 au large de Dakhla escortés pendant tout leur vol par une « sphère de lumière » . A Kénitra, un électricien français de l’usine sucrière Béghin a relaté à cette époque et dans le détail un OVNI décrit comme « une planche lumineuse », sans compter des colons qui parlent même « d’odeur de soufre suffocante » lors de rencontres du 3ème type à la sortie d’un cinéma à Oued Zem, dans une ferme isolée « où la toiture d’un hangar a été arrachée » à Douar R’bat, ou « d’un vol en rase-motte d’une toupie grise » à Bouznika…Plusieurs témoignages d’aviateurs militaires américains au Maroc dans les années 50, confirment l'apparition d'objets volants non identifiés dans le périmètre des bases de Nouaceur et de Sidi Slimane. USAF .
Les observations dans le ciel de Sidi Slimane ont été particulièrement prises au sérieux par Josef Allen Hynek, le célèbre consultant scientifique de l’US Air Force chargé entre autres du projet Blue Book en 1952 et qui inspira le personnage du savant du film Rencontre du 3ème type de Steven Spielberg en 1977 (dont il était d'ailleurs consultant technique) et aux scénaristes de la série X-Files celui de Fox Mulder…USAF
En 1976, Hassan II
donne l’alerte aux Américains

Le 23 septembre, à 10 h du matin, le commandant de la gendarmerie royale, rencontre l’ambassadeur Robert Anderson, après avoir demandé à la voir aux aurores. « Quand il est arrivé, le colonel Benslimane a dit que le roi l’avait envoyé pour discuter de plusieurs observations d’objets volants non identifiés au dessus du Maroc, dans la nuit du 18 au 19 septembre. Selon le commandant Benslimane, la gendarmerie a reçu plusieurs appels d’Agadir, de la région de Marrakech, de Casablanca, Rabat, Kenitra et d’autres régions qui rapportent [le passage] d’OVNI entre 1 h et 1h30 du matin », relate l’ambassadeur. Le lendemain, Benslimane dépêche un de ses officiers, le major Mohamed Lissaoui qui, dans un exposé aux diplomates américains ébahis, a fait un rapport circonstancié de l’événement, croquis à l’appui, ayant été lui-même témoin des faits sur la route de Kénitra.
Le 25 septembre, l’ambassade des Etats Unis à Rabat envoie un câble diplomatique à Margaret P. Grafeld du Département d’Etat. D’après les descriptions de Lissaoui, « l’objet allait généralement du sud-ouest au nord-est, il était argenté, lumineux et de forme circulaire et envoyait des éclats lumineux par intermittence et faisait du bruit », rapporte l’ambassadeur qui précise : « le colonel Benslimane a dit que le roi était personnellement intéressé. J’ai promis que nous ferions ce que nous pourrions ». Perplexe, Robert Anderson écrit dans son câble : « Franchement, je ne sais pas quoi faire de ces observations bien que je trouve intrigantes les similitudes entre les différentes descriptions réalisées dans des endroits très éloignés les uns des autres. En tout cas, je souhaite pouvoir répondre rapidement à la demande d’information du roi Hassan et je vous serais reconnaissant quoi que vous fassiez pour m'y aider », conclut-il. Le Secrétaire d’Etat Henry Kissinger lui répond dix jours plus tard en faisant remarquer que le rapport du Comité Condon avait démontré que tous les OVNI « pouvaient être attribués à des causes naturelles et qu’aucune enquête ne devait suivre ». Kissinger évoque la piste d’un météore ou d’une retombée sur Terre d’une partie d’un lanceur de satellite, alors qu’aucun rapport officiel n’est venu étayer ses dires. Les ufologues ont vite fait de rapprocher ce cas avec l’incident de Téhéran, très médiatisé, qui a vu une interception par un chasseur Phantom F4 iranien d’un OVNI durant la même nuit du 18 au 19 septembre 1976. L'affaire avait par ailleurs donné lieu à un rapport secret puis déclassifié de la DIA, organisation de renseignement militaire du Pentagone. Des années plus tard, en 2012, Ted Molczan, un spécialiste de la traque de satellites était arrivé à la conclusion que les inquiétudes de Hassan II de voir débarquer des Martiens dans son royaume n’étaient pas justifiées : il avait identifié l’OVNI comme étant les débris d’une fusée russe qui s’était désintégrée lors de sa rentrée dans l’atmosphère…
Depuis cette époque, les signalements plus ou moins fantaisistes d’OVNI dans le ciel marocain ne se sont pas taris, au point qu’une société d’amateurs d’E.T a même été fondée à Marrakech regroupant des passionnés autour de « repas ufologiques », où l’on a pu discuter de la vallée sacrée du lac de Lalla Takerkoust prise pour certains comme le triangle des Bermudes local… Cependant, la culture marocaine, empreinte de religion et de contes millénaires, porte un regard bien différent sur le phénomène. Là où les Occidentaux ont tendance à voir un OVNI traverser les cieux ou émerger des eaux d’un étang, les Marocains voient plutôt un djinn, créature surnaturelle issue de croyances de tradition sémitique.La réponse lapidaire d'Henry Kissinger au câble diplomatique expédié par l'ambassade des Etats-Unis à Rabat au Département d'Etat qui a fait état de la demande urgente de Hassan II pour déterminer la provenance des OVNI observés par la Gendarmerie royale en septembre 1976 au dessus de sept localités marocaines. US DEPARTMENT ARCHIVES
Une vue panoramique de la vallée du lac Lalla Takerkoust dans le Haut-Atlas, devenue, en raison de la multiplication des phénomènes non expliqués, la Mecque des ufologues au Maroc. ONMT