Cacophonie entre Bombardier et Moulay Hafid Elalamy

Le ministre du commerce et de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy. MAP

Lorsqu’il s’agit de faire avancer le plan d’accélération industrielle, le ministre de l’industrie met parfois la charrue avant les boeufs. En annonçant l’extension de l’investissement de Bombardier à Casablanca, Moulay Hafid Elalamy n’a pas attendu le feu-vert de l’industriel, qui dément formellement les annonces du ministre.

Le 6 octobre dernier, le président du groupement des industries aéronautiques et spatiales Hamid Benbrahim El-Andaloussi annonçait en présence du ministre de l’industrie aux Aerospace Meetings que Bombardier allait étendre son investissement à Casablanca. Interrogé, Moulay Hafid Elalamy a approuvé les dires du président du GIMAS, donnant même rendez-vous à la presse pour la fin de l’année sur le nouveau site manufacturier du constructeur canadien. Il prend alors pour preuve les déclarations de Jim Vounassis, vice-président de Bombardier, dans une conférence d'analystes le 24 novembre à New York. Une conférence où le VP de l'avionneur a annoncé le transfert des tâches peu complexes aux usines situées dans des pays à faibles coûts, dont le Maroc.