Entre Riyad et Téhéran, le Maroc explore un difficile équilibre diplomatique

Depuis l’accession au trône de la Maison des Al Saoud du roi Salman en janvier 2015, on dit qu’il y a de l’eau dans le gaz dans les relations entre Riyad et Rabat. La révolution de palais initiée par le nouveau souverain, plaçant au cœur du pouvoir deux hommes de son clan, son neveu Mohamed Bin Nayef, 79 ans, et surtout son fils Mohamed Bin Salman (MBS), a provoqué une onde de choc, au risque de bousculer les fragiles équilibres d’une région déjà déstabilisée par l’organisation de l’Etat islamique.
Alors que l’Arabie saoudite était connue pour soupeser ses actions diplomatiques, engoncée dans un système consensuel où chaque clan de la famille régnante avait son mot à dire, le roi Salman a opéré un saut de génération bombardant notamment le jeune MBS, à peine 30 ans, ministre de la Défense. Officieusement vice-prince héritier d'Arabie Saoudite, MBS est un homme qui déborde d'ambitions, à tel point qu'il se fait de plus en plus d'ennemis. Décrit comme « naïf et arrogant », la menace qu'il représente est réelle, avancent les services de renseignement allemands. Pour The Independent, il est peut-être même « l'homme le plus dangereux du monde ». C’est à lui d’ailleurs qu’on prête l’aventure guerrière, brutale et risquée au Yémen. Un échec dans lequel il a entraîné le Maroc dans la coalition menée par Riyad et que la communauté internationale critique de plus en plus ouvertement.

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