Cinq ans après le 20-Février, le « shadow cabinet » du roi plus fort que jamais

20 février 2016. Des manifestants célébrant à Rabat le 5ème anniversaire du Mouvement du 20-Février. FADEL SENNA/ AFP

Le mouvement pro-réformes du 20-Février souffle cette année sa cinquième bougie sans grande mobilisation. Refermée, la parenthèse des Printemps arabes, a consacré la suprématie du pouvoir royal dans un contexte régional en déliquescence.

Plusieurs centaines de militants se sont rassemblés ce samedi à Rabat pour marquer le 5^ème anniversaire du mouvement pro-réformes du 20-Février né durant le Printemps arabe. Leur cortège a marché de la place de Bab al-Had près de la médina de Rabat jusqu'au Parlement, appelant à un « pouvoir pour le peuple » et scandant « gouvernement gouverné ! » pour dénoncer la faiblesse de l’Exécutif, dirigé par une coalition de partis menée par les islamistes du Parti justice et développement (PJD), face au pouvoir du roi.

Né durant le Printemps arabe, le Mouvement du 20-Février (M20F) réclame toujours des réformes politiques et sociales profondes, mais ses activités se sont raréfiées au point de disparaître de la rue, ses membres dénonçant une répression à leur égard. Les autorités affirment de leur côté que l'essentiel des revendications ont été satisfaites avec l'adoption à l'été 2011 d'une nouvelle Constitution, sur initiative de Mohammed VI.