Un fortin allemand du XIXe siècle oublié des plans de réaménagement de Rabat

À Rabat, parmi les rares vestiges d’une présence architecturale allemande au Maroc, subsiste un fort, ou du moins ce qu’il en reste. Situé en front de mer, à l'entrée sud de la ville, le fort Rothenburg, édifié en 1888, changera au fil du temps de nom pour devenir le Fort Hervé, sous l’ère du protectorat, avant d’être appelé par les marocains Borj El Kbir. Le fort en question, laissé à l’abandon, traîne une histoire particulière qu’il n’a toujours pas eu l’occasion de dévoiler.
L'histoire méconnue d'un fortin excentré
Nous sommes au début du XIXème siècle et le Maroc est en proie à l’appétit des puissances étrangères. Celles-ci, n’épargnant aucun moyen, sont disposées à faire de leur mieux pour accroître leur mainmise sur les pays d’Afrique. Conscient de ce danger, le sultan de l’époque, Hassan Ier, établit un plan de fortification pour renforcer la défense du littoral. Rabat est la première ville à devoir se doter d’un fort. Le sultan appelle à la rescousse la compagnie allemande Krupp qui dépêche son ingénieur Walter Rothenburg. Ce dernier édifie une structure rectangulaire, conçue de béton et de maçonnerie. Deux canons arment la bâtisse, lesquels n’auront jamais d’usage. La construction de l’édifice prendra treize ans.

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