En Egypte, les journalistes adoptent un front uni contre le coup de force de Sissi

Des journalistes égyptiens brandissant une banderole où il est écrit : «Je suis un journaliste pas un terroriste » lors d’une manifestation devant le siège du Syndicat de la presse au Caire le 4 mai 2016 appelant à la destitution du ministre de l’Intérieur, deux jours après une descente de police sans précédent pour arrêter deux journalistes. MOHAMED EL-SHAHED / AFP

Après le raid mené par la police sur le quartier général de la presse au Caire, les journalistes, toutes tendances confondues, appellent à plus de mobilisation contre l’atteinte à leur liberté.

Pour le troisième jour consécutif, des centaines de journalistes égyptiens ont manifesté devant le siège de leur syndicat au Caire pour exprimer leur colère après le raid mené par la police qui a conduit à l’arrestation de deux des leurs.

Arborant des brassards noirs, ceux-ci ont scandé des slogans contre Magdy Abdelghafar, ministre de l’intérieur en protestation de la répression que subit la presse depuis l’arrivée au pouvoir du général Abdelfattah Sissi : « Abdelghafar est un exécutant, Sissi est le responsable ! » , « l’emprisonnement des journalistes est une honte ! » , « le journalisme n’est pas un crime ! », « le syndicat est une ligne rouge ! ».