Du couscous au Guggenheim : un air de Ghardaia à New York

Trois cents cinquante kilogrammes de semoule de couscous, étalés sur une gigantesque qesriya en bois de cinq mètres de diamètre et modelés sous forme de maquettes urbanistes et de dunes, occupent en ce moment le quatrième étage du Musée Guggenheim à New York. Il s’agit de Ghardaïa, l’installation du franco-algérien Kader Attia représentant, à petite échelle, la vallée mozabite et la forteresse éponyme qu’elle abrite. La structure, voulue fragile et éphémère, est accompagnée des portraits de Fernand Pouillon et du Corbusier, ainsi que d’une copie du certificat de l’UNESCO désignant officiellement la ville comme patrimoine mondial.
Rendre à Ghardaia ce qui est à Ghardaia
L’œuvre fait partie d’une exposition collective intitulée « But a Storm Is Blowing From Paradise : Contemporary Art of The Middle East and North Africa ». En plus d’avoir quasiment la même texture que le sable, Kader Attia a choisi le couscous comme médium car, d’une part, ce plat millénaire a précédé la venue des Arabes et des Européens dans la région, et d’autre part, il transcende les religions puisqu’il est autant pour les musulmans le vendredi, que pour les juifs pendant le dîner de shabbat.

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