Malgré un débat plus ouvert, «dé-jeûner» pendant le ramadan est toujours réprimé

En 2009, une poignée de jeunes activistes s’opposaient à un tabou ancré dans la société marocaine. Ils se sont donnés rendez-vous sur Facebook pour un pique-nique symbolique à Mohammedia, pour revendiquer le droit de « dé-jeûner » pendant le ramadan. Cette initiative, unique à l’époque, avait suscité une vive polémique mais aussi une réaction policière disproportionnée. Depuis, le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI), constitué alors, milite inlassablement pour dépénaliser la rupture du jeûne en public.

Mais sept ans plus tard, rien n’a changé. Au contraire, les arrestations – et les condamnations – se sont multipliées en ce mois de ramadan. Car au Maroc, « tout individu notoirement connu pour son appartenance à l’islam » et qui rompt le jeune en public durant le mois sacré risque », selon l’article 222 du code pénal, jusqu'à six mois de prison et une amende.

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