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02.11.2016 à 20 H 55 • Mis à jour le 02.11.2016 à 21 H 09
Par
Trolling

Drame d’Al Hoceima : les « robots de Sa Majesté » de retour sur Twitter

Le roi Mohammed VI. THOMAS TRUTSCHEL / GETTY IMAGES
Créés en 2013 dans le sillage du DanielGate, des « bots » ont fait leur réapparition sur le réseau social, chargés depuis le weekend dernier de relayer la communication royale et l’état d’avancement de l’enquête sur la mort de Mouhcine Fikri. Bien que non identifiés, ces robots reflètent l’inquiétude suscitée par la mobilisation populaire en mettant en avant le risque de « fitna » qui guetterait le pays

Au lendemain des manifestations organisées dimanche à travers le royaume pour protester contre la mort de Mouhcine Fikri, ce marchand de poisson d’Al Hoceima broyé dans un camion-benne après la saisie de sa marchandise, plusieurs « robots » ont fait leur réapparition sur le réseau social Twitter.


Ils se font appeler SalmaArid1, KarimDinar, KawtarAbir, RidaDaoudi1, HakimToulal, RachidaAlaoui3 ou encore Hamidnizar1 : des comptes automatiques qui ont tous été crées en septembre 2013 pour prendre le relais de leurs prédécesseurs mis à l’index un mois plus tôt par les internautes marocains lors du DanielGate et qui ont depuis été mis hors service. Ces robots publient des rafales de messages répétitifs (plus de 17 000 tweets chacun depuis leur création), sur des périodes ponctuelles et toujours sur les mêmes thématiques : la communication royale et le Sahara.



Les premiers messages publiés suite à leur réactivation le 31 octobre dernier s’attachaient d’ailleurs à souligner la compassion du roi envers la famille de Mouhcine Fikri, à l’unisson avec le peuple marocain, ainsi que la transmission d’instructions royales pour l‘ouverture d’une enquête.



Certains de ces messages ont vite été repérés par des internautes, qui se sont interrogés sur leur origine. Leurs créateurs ont alors arrêté les publications, allant même jusqu’à effacer l’historique complet de certains comptes.



Les robots dont les tweets ont été effacés ont cependant repris du service hier soir, cette fois pour mettre l’accent sur l’avancement de l’enquête et la célérité des autorités, bien que le contenu de l’enquête préliminaire révélée au public ne permet pas d’identifier précisément les responsabilités concernant le déclenchement du mécanisme de broyage.



Des messages anonymes via WhatsApp

En parallèle à cette mobilisation des robots sur Twitter, de nombreux internautes ont signalés avoir reçu des chaines de messages anonymes via l’application WhatsApp, les appelant à ne pas participer aux manifestations par crainte de provoquer une « fitna », mettant en comparaison, la stabilité du Maroc avec le chaos syrien par exemple.



Une prise de position similaire a été adoptée par le PJD qui a demandé à ses partisans de rester en retrait et par des éditorialistes de la presse nationale qui accusent certaines parties d’être à l’origine de la mobilisation dans l’objectif de déstabiliser le pays. Si la situation aujourd’hui au Maroc n’est pas la même que celle de 2011, les craintes et les réactions de l’élite politico-médiatique sont, elles, étrangement similaires.

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