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30.01.2017 à 13 H 16 • Mis à jour le 30.01.2017 à 14 H 19
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Sommet de l'UA

Dernier tir de barrage contre une réadmission immédiate du Maroc

Addis Abeba, 29 janvier 2017. Mohammed VI en discussion avec Alpha Condé, président de la Guinée élu à la présidence de l’Union africaine. AIC PRESS
Dix pays tentent de dresser un dernier obstacle à la ré-adhésion du Maroc lors de ce sommet en faisant valoir des objections d’ordre juridique. Un document de 11 pages qui fait office « d’avis négatif » compile les griefs à l’encontre du royaume. Les chefs d'Etat réunis aujourd'hui à huis clos doivent trancher sur la question

Dix pays tentent de dresser un dernier barrage contre la réadmission du Maroc lors de ce sommet en faisant valoir des objections d’ordre juridique. Un document de 11 pages qui fait office « d’avis négatif » compile les griefs à l’encontre du royaume.


Ultime baroud des adversaires du Maroc à l’Union africaine. Le 13 novembre 2016, dix pays (le Lesotho, le Nigeria, l’Algérie, l’Ouganda, le Malawi, le Mozambique, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Soudan du Sud et le Zimbabwe) ont sollicité l’avis du conseiller juridique intérim de l’UA afin qu’il « donne son avis juridique sur des questions relatives à l’admission du Maroc ».


Lire aussi : Mohammed VI va-t-il siéger au conclave des chefs d’Etat africains ?


Formulé autour de 7 points focalisés sur « la présence du Maroc sur le territoire du Sahara occidental, la situation des droits de l’Homme et la question de la reconnaissance des frontières des Etats membres », l’avis, daté du 27 janvier conclut notamment que si les questions soulevées par les pays sont « sources d’inquiétudes fondamentales », la décision d’accepter la requête marocaine « revient in fine aux chefs d’État », réunis aujourd’hui en conclave à huis clos.


La Constitution du Maroc présentée comme obstacle

Selon des sources diplomatiques à Addis Abeba, l’avis va dans le sens des griefs exprimés principalement par l’Algérie et l’Afrique du Sud. Il fait notoirement référence à l’article 42 de la Constitution du Maroc qui fait spécifiquement mention des « frontières authentiques du royaume ». Les réserves historiques du royaume exprimées dès 1963 par Rabat concernant l'intangibilité des tracés frontaliers hérités de la colonisation sont soulignées comme incompatibles avec la Charte de l'Union. De plus, le conseil juridique de la présidente sortante Dlamini-Zuma a opportunément inséré une référence faisant état de l'avis de la Cour européenne de justice (CJUE) exprimé le 21 décembre dans le contexte de la bataille juridique menée par le Polisario contre les Accords Maroc-UE.


Lire aussi : A Addis Abeba, la tension monte entre le Maroc et ses adversaires


Aussi, la question du retour du Maroc n’est plus seulement considérée par son aspect technique à l’instar de l’admission du Soudan du Sud en 2011, mais par des « considérations politiques » pour lesquelles le camp du binôme algéro-sud-africain veut « opérer un glissement de la dernière heure », ajoute une source consultée par Le Desk.


Le roi multiplie les tête-à-tête à Addis Abeba

Présent en coulisses, le roi Mohammed VI a mené d’intenses tractations durant tout le week-end, recevant tour à tour les chefs d’Etat africains acquis à la cause marocaine. La diplomatie marocaine assure avoir reçu 42 avis favorables sur les 28 requis. Dimanche soir, le roi a organisé un cocktail dînatoire dans un palace d’Addis-Abeba où 42 délégations étaient représentées – sur 47 pays invités, selon des officiels marocains.


L'objectif pour le roi est simple : obtenir que ces arguties juridiques ne soient pas entérinées par la réunion des Chefs d'Etat qui doit décider à la majorité des deux tiers (36 sur 54) si le Maroc devra oui ou non rejoindre son siège d'Etat membre lors de ce sommet (la Cour de justice africaine n'étant pas active). L'Ethiopie qui veut faire de ce 28ème sommet une réussite ne veut pas d'un report du retour du Maroc lors du prochain rendez-vous panafricain programmé pour le mois de juillet.

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